Mons Seleucus
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Histoire du site de Mons Seleucus
 
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Un site exceptionnel
La grande Bataille de Mons Seleucus
Les fouilles de 1800 à 1805
Les fouilles de 1836 et 1837
Les découvertes fortuites du XIXe siècle
Les fouilles de 1972
Photographies aériennes 1991 - 2000
Mission Valorisation du patrimoine
La diffusion des connaissances auprès du public
La Narbonnaise
Prospections géophysiques
Fouilles 2005
       

Mons Seleucus, un site exceptionnel, mais sous terre
carte vicus
Le site gallo-romain de la plaine de Lachau est connu depuis le XVIIIème siècle. Les premières découvertes répertoriées ont lieu lors de travaux des champs ou de glissements de terrain : structures de bâtiments sur la plaine de Lachau, statuettes, monnaies, lampes, mosaïques et céramiques, envoyées généralement à Grenoble et conservées au Musée Dauphinois. Le seul objet découvert à cette époque identifiable avec certitude est un index appartenant à une statue monumentale. Les autres objets (des bronzes, céramiques diverses, mosaïques, etc.) ont été égarés.
Témoignage de Pierre Antoine Farnaud, secrétaire général de la préfecture des Hautes-Alpes de 1800 à 1834, sur quelques circonstances de ces découvertes :
“ M. Bertrand (...) devenu depuis procureur du Roi près le tribunal de Gap en a été le principal auteur. C'était à la fin du XVIIIe siècle, se trouvant dans la chambre de son fermier, il aperçut sur la cheminée une petite louve de bronze, dont la pose, le regard et le disque représentant une tête qu'elle portait à la patte gauche de devant, lui firent comprendre, au moyen de la fracture qu'elle laissait apercevoir à la naissance, qu'elle devait avoir fait partie d'un groupe.
Il apporta (...) une statuette en bronze, représentant Mercure, la tête levée et couverte d'un chapeau ailé (...). Le dieu était couvert d'un manteau et tenait une boule dans la main gauche. Tout annonçait qu'il portait un caducée de la droite. Il était chaussé d'un brodequin.
[ Les intendants de la province avaient déjà reçu ] pour être déposés au musée des antiques de Grenoble, plusieurs objets intéressants, recueillis dans la plaine de La Bâtie-Montsaléon, tels que deux statues de Jupiter, un Mercure, une Diane, plusieurs Priape, un soldat gaulois et un index colossal d'une statue de bronze qui devait avoir au moins trois mètres de hauteur.
Ces découvertes comprenaient aussi un certain nombre de médailles. ”

La grande Bataille de Mons Seleucus

Charles Romieu
 « Les écrits de l’empereur Julien (et de Socrate le Scholastique (380-440) et Sozomène), font mention d’une bataille livrée à Mons Seleucus le 11 août 353 entre l'Empereur Constance et l'usurpateur Magnence. ».

Abbé Allemand
« …Magnence, d’après les historiens, arrive, par la voie de Sisteron, le premier à Mons Seleucus, et il l’occupe ainsi que tous les cols des environs. Magnence était un militaire de valeur qui avait, maintes fois  payé de sa personne…. Il se hasarde donc à défendre la vallée du Rhône et à soutenir dans ce but, la lutte décisive …. Les généraux de Constance arrivent à leur tour par le Mont-Genèvre et par Gap, et ils ouvrent l’action... »

Curé Charton 1853
« Battu en Pannonie par les généraux de Constance, Magnence le fut de nouveau et définitivement à Mons Seleucus le 11 août 353. On montre encore le lieu où eut lieu la bataille, dénommé encore aujourd'hui Champ Batailler, ainsi que le Champ des Grâces en souvenir du lieu où fut accordé le pardon aux vaincus. » 

Préfet Ladoucette
 « …L’an 353 de l’ère chrétienne, le 10 ou le 11 août, l’usurpateur Magnence fut vaincu par les lieutenants de Constance, au sud-est de la plaine de Mons Seleucus, sur les bords du torrent de Malaise… »

Gillet
« Une interprétation des noms de lieux témoignent aujourd'hui encore de ce combat meurtrier (certains ont pensé que cette interprétation était fausse, et que cette bataille historique aurait eu lieu vers la Beaumette .
… la bataille de Mons Seleucus a eu lieu certainement en plusieurs points entre Buëch et Maraize, à Champcrose, à Beaumette, au champ Batailler.… »

Héricart de Thurie
« …Un champ, probablement celui sur lequel il se donna (le combat) porte le nom de Champ Batailler. Près de là un autre est dit les Campi Puri (Champs Puri), un pardon général y fut accordé aux troupes de Magnence qui, rentrant dans leur devoir firent oublier leur rébellion en jurant fidélité à l’Empereur. Au dessous est le champ des Grâces où un autel fut élevé pour adresser aux immortels, des prières et des actions de grâce en reconnaissance de la victoire qu’ils avaient accordée à Constance. A peu de distance enfin, est le champ de l'Impereiris qui reçut ce nom du lieu où était campée l'armée des généraux de l’Empereur, Campus Imperatoris »…

Abbé Allemand
« …Magnence, son armée ayant été taillée en pièce, prit de nouveau la fuite, et, passant par Die, parvint à Lyon, où il égorgea sa mère et son frère, et se donna lui-même la mort. »

L’abbé Gaillaud, ancien curé de Serres, cite l’empereur Julien et le grec Sozomène et raconte :
 « Voyez-vous ces phalanges composées de gaulois, de Francs, de saxons qui franchissant la Provence, remontent le Buëch, campent à Mons Seleucus : cette armée est celle de Magnence. Mais du sommet des Alpes cottiennes, des légions intrépides traversent le Mont-genèvre : un bruit d’armes, de chars et de chevaux s’entend depuis Briançon : l’antique Embrun s’émeut ; les chants guerriers se font entendre : les routes sont remplies de fantassins et de cavaliers portant des faisceaux d’armes, de lances de javelots ; les archets, les frondeurs, les hoplites ouvrent la marche…les balises, les provisions suivent l’arrière garde…pour la Gaule c’est le jour décisif… une horrible boucherie et Magnence défait s’enfuit à Lyon et se donne la mort… »



Les fouilles de 1800 à 1805

Félix Bonnaire, premier préfet des Hautes Alpes, demande la réalisation d’un sondage à Joachim Janson, ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussée à Gap. Le 11 octobre 1800, celui-ci met à jour une pièce rectangulaire, en réalise le plan et commente ainsi sa découverte : “ Le lieu de sondage est vers le milieu de la plaine, un peu au-dessous et au midi du village. L'angle du mur a été trouvé à 20 cm de profondeur. A 5cm au-dessous du mur, présence d'un pavé en mosaïque. Cette pièce rectangulaire est liée à d'autres murs non fouillés.
Les murs m à u et l à d = 10.8m
Les murs m à s et u à a = 6.5m
Ils sont en moellons taillés et posés en appareils réguliers. ”
Mais ce relevé n’est pas situé par rapport au village, nous ne savons pas où fut réalisé ce sondage.
En 1802, un nouveau et jeune préfet est nommé, le baron Jean-Charles François Ladoucette. Amateur d'antiquités, il s'intéresse très vite au site de Mons Seleucus, et les habitants lui facilitent la tâche en l'appelant au secours après une mauvaise récolte : il leur propose un travail d’excavation à la pelle et à la pioche, pour un salaire de 1F50 par jour.
Ladoucette obtient un crédit de 500 francs du gouvernement, auquel il rajoute 6000 de ses propres deniers. Les fouilles se déroulent sur deux mois, de décembre 1804 à février 1805 avec 83 ouvriers.
La direction du chantier est confiée à M Duvivier, Inspecteur des Contributions Directes, sous la surveillance du Vicomte Louis Héricart de Thury, ingénieur des mines.
Les sondages mettent à jour des structures et un important matériel, inscriptions lapidaires, sculptures en marbre et en bronze, monnaies, objets métalliques, céramiques, objets en verre. La plupart de ces objets ont été trouvés dans un quartier d'habitation de 94 x 122 mètres, et un mithraeum (autel à Mithra) a été découvert dans une pièce de cette villa. L'autre grand édifice repéré a été interprété comme une usine, mais devait être plus probablement un établissement thermal.
JCF Ladoucette en avril 1805, écrit à l’Impératrice Joséphine pour qu’elle invite le gouvernement à subventionner de nouvelles fouilles, et qu’elle intervienne auprès de l’Empereur pour qu’il interdise aux propriétaires de s'emparer des objets d’antiquité. Mais à cette époque l’Impératrice a bien d’autres soucis en tête…
    La plus grande partie des objets est vendue par les fouilleurs à des collectionneurs ou des antiquaires,
Le Préfet Ladoucette, amateur d’objets d’art, se constitue une collection personnelle, et tente de créer un musée d’archéologie à Gap (celui-ci ne verra le jour que cent ans plus tard). Des objets, en particulier les inscriptions, sont entreposés dans les jardins de la Préfecture afin de constituer la future collection du musée, mais ils disparaîtront au fil des ans, comme le mithraeum, qui disparaît entre 1820 et 1830.
Les autres objets, considérés comme les plus remarquables, sont envoyés par Aubin Louis Millin, Premier Conservateur du Cabinet des Bronzes et Antiques de la Bibliothèque Nationale, au Cabinet de la Bibliothèque Impériale. La provenance n’ayant semble t-il pas été indiquée lors de l’arrivée des objets à Paris, ceux-ci ne sont plus identifiables aujourd’hui.
Une liste non exhaustive des objets a été dressée par A.-L. Millin (reprise par Ch. Romieu dans sa publication de 1892, Trouvailles faites à La Bâtie-Montsaléon depuis le commencement du siècle) : “ (…) des lampes sépulcrales, avec le nom des fabricants, un beau candélabre en bronze, des vases en bronze, un strigile en bronze et un en fer, un encensoir, un turibulum, un priape en bronze, un squelette en bronze, un manche de couteau, des instruments d’agriculture, de ménage, de fonderie et de sacrifice, en fer ou en bronze, des vases et des coupes de terre portant des inscriptions et des ex-voto, écrits par les romains, sur ces vases, pendant leur repas. ”
Quelques uns de ces objets ont été dessinés par Joachim Janson, ; ces aquarelles sont conservées aux Archives Départementales des Hautes-Alpes et à la Bibliothèque de l’Institut de France.

Les fouilles de 1836 et 1837
le Dr Mas, un érudit local, reçoit 1500 francs de crédit du Préfet Mourgue pour mener deux opérations archéologiques, en novembre 1836 et 1837.
A nouveau, en 1836, de multiples structures sont découvertes, ainsi que de nombreux objets. Le docteur Mas décrit ainsi ce qui est découvert :
“ On découvre de nombreuses constructions en zigzag dont quelques unes dallées en schiste bleu. Plusieurs petits bâtiments de 2m², souterrains, isolés, à ouverture unique et supérieure.
Ces bâtiments étaient le long du chemin en tête de Lachau et venant de l'église. On y découvrit encore des fours de potiers et de nombreux vases. Le mobilier archéologique est abondant : inscriptions, objets en bronze (aile d'oiseau, fibules, une statuette), des monnaies, plusieurs intailles, des amphores, etc.
Ce que nous savons de ce mobilier nous vient des échanges de courriers entre le préfet Scipion Mourgues, le baron Ladoucette, le ministre de l'Intérieur et les responsables des fouilles.
Le 27 décembre 1836, du préfet Mourgues au baron Ladoucette :
“ (...) avec l'emploi de 5 à 600 francs seulement, nous avons obtenu pus de 200 monnaies et une infinité d'autres objets que j'envoie à Monsieur le ministre de l'Intérieur dans une caisse (...) ”
Le Préfet Mourgue envoie dans une caisse, en décembre 1836, une multitude d’objets au ministre de l’Intérieur, le Comte A.-E.-P. de Gasparin. Il a établi une liste écrite, dans un de ses courriers au Ministre : “ 198 monnaies en bronze et 5 en argent, des statuettes ou parties de statuettes en bronze, des outils métalliques, des céramiques (lampes, tessons), des morceaux d’amphores, des fragments d’os et de dents, un fragment de marbre et une multitude de ferrures, clous, etc. ”.
Il n’y a plus aucune trace de ces objets après leur départ de La Bâtie-Montsaléon.
Dans la même lettre, le préfet décrit un pressoir, une pièce assez grande contenant 6 grandes amphores coniques en maçonnerie pouvant contenir plusieurs hectolitres de liquide.
Les fouilles de 1837 apportent encore leur lot de découvertes : des monnaies, des outils, de la céramique, des inscriptions sont découvertes.
Le 6 décembre 1837, des responsables des fouilles, J. Bachelard et Mas, commissaires, et Tourniaire, maire, au préfet des Hautes-Alpes :
“ Le 20 novembre, ces fouilles ont commencé. Le premier fossé ouvert dans le champ de Laurent Lhabit, d'un mètre de large sur 40 de long n'a rien produit : la terre était toute végétale. Sur le milieu, un trou d'un mètre de diamètre était rempli de terre noire, brûlée et mêlée avec quelques ossements ; à 2 pieds de profondeurs, le gravier pur a paru.
Les autres fossés ouverts dans les champs de Bachelard ont montré, à un pied de profondeur, des murailles grossièrement construites. Dans un second fossé on a trouvé des glacis, composés avec de la chaux, du sable et des briques pilées. La journée du 21 a donné 31 pièces de monnaie en bronze. Le 22, en creusant d'autres fossés, on a trouvé un cippe renversé, de 17 pouces d'élévation, de 12 pouces de large. La seule inscription est Diis Manibus. Le 23, on a trouvé une pioche, une hache et un marteau en forme d'arc ; le tout en fer très oxydé. Le 24, on a trouvé des lampes en terre cuite, une fibule, des clous en fer. Le 25, la journée n'a produit que des tas de briques brisées et une pièce en argent phocéenne, de la colonie de Marseille. Le 28, on a découvert un autel votif, d'un mètre de haut, avec une belle inscrioption VICT. AVG. DD. VICTOR VITALIS F.L.M.
Le 29, on a trouvé des murailles près du temple, de 3 mètres de distance, paraissant former des rues ou des murs de circonvallation ; n'ayant rien produit dans l'enceinte, nous ne les avons pas fait suivre. La journée du 30 n'a produit que des monnaies.
Le 1er décembre, on a trouvé une aile de bronze, qui pouvait appartenir à une aigle légionnaire. (...)
Le 2, on a trouvé des pièces et un bras de statue en bronze tenant une tortue dans sa main. Il existe un mur de plus de 200 mètres. La face des pierres unie. Le ciment est fort dur. Ce mur sert de base à d'autres murs de construction plus récente. Le nombre des médailles passe 300.
Nous devons nous borner à suivre les fossés que l'on a déjà faits.
Nous avons reconnu que le champ situé au quartier de la Catalane, appartenant à M. Tour, vicaire, était celui où l'on avait trouvé le plus. C'est un intérieur faisant partie du bâtiment, où l'on avait trouvé, l'an passé, 14 amphores (...) ”
Ces objets vont être pour l’essentiel répartis dans des collections particulières (dont celle du docteur Mas), puis éparpillés.


Les découvertes fortuites du XIXe siècle
Au fil des ans, les découvertes fortuites se multiplient
- 1850 à 1855 : M. A. Fortune trouve dans son champ des Campanes des médailles, flèches, urne, céramique, 4 petites statues, un lion en pierre de la taille d'un chien, des têtes de femmes de pierre.
- 1859 : M. Pierre Vial trouve à Buzès et vend à l'horloger de Serres, M. Court, un vase en bronze pyramidal, une plaque, un buste et une lampe en bronze à col de cygne, une lampe sphérique en verre, une chaîne en or, une lampe en terre et des fragments d'une autre lampe, un couteau à manche d'argent, une grosse épingle. Cette collection a disparu.
- 1854 à 1857 : pendant la construction du canal, des tombes sont mises à jour près de l'église, près d'un mur  et d'un oratoire enfouis à 2 mètres de profondeur environ. Deux autres sépultures sont trouvées près du canal à Champuri, et des urnes et du matériel funéraire au lieu-dit le Clot des Paillards.


Les fouilles de 1972
Avant la construction d'un garage dans la résidence secondaire de Mr Jourdanne (au quartier Les Granges), une fouille préventive est réalisée par Michel Colardelle à la demande de la Direction des Antiquités de PACA. Elle constate l'existence d'un habitat du milieu du Ier siècle av. J.-C. mais ne peut aller plus loin dans un laps de temps trop court.

Photographies aériennes 1991 - 2000
"La situation évolua de manière décisive en 1990 quand L. Monguilan réalisa des photographies aériennes qui permirent de localiser d'importantes structures en deux points de la plaine de Lachau (Monguilan 1990 ; Ganet 1995, p. 66-67, fig. 26 et 28). Il s’agissait des vestiges figurant sur les plans de J.A. Janson dont l’étendue et l’organisation purent être précisées. En 1994, R. Chemin effectua une prospection inventaire du site (Chemin 1994). De nouvelles photographies prises en 1999 par C. Hussy du Service Régional de l'Archéologie et en 2000 par M. Huici, un habitant du village, confirmèrent ces découvertes. Des clichés, réalisés dans d'excellentes conditions de lisibilité, révélèrent l’existence de structures orthogonales en plusieurs endroits de la plaine" (Philippe Leveau) 

Mission Valorisation du patrimoine archéologique (1999 - 2001)

Mission mise en place en juillet 1999 dans le cadre du programme européen de développement rural Leader II, par la commune de La Bâtie Montasaléon, pour une durée de deux ans, avec un chargé de mission : Christophe Barbier.
Il s'agissait de compiler les documents et divers dépôts d'objets en musée à la suite des fouilles de 1805, 1836 et 1837, afin de mieux connaître l'intérêt scientifique du site archéologique et son potentiel en terme de valorisation culturelle et touristique.
La mission avait trois objectifs.
Connaissance scientifique de l'archéologie protohistorique et antique, deux périodes mal connues dans le Buëch et la Durance hors les derniers travaux érudits du XIXe siècle. Quelques opérations de sauvetage ont été menées entre 1958 et 1976 sur les habitats protohistoriques de Chabestan et Sainte-Colombe, sur la préhistoire à Aspres-sur-Buëch et Montmorin par exemple. D'autres fouilles, réalisées lors de l'avancée de l'A51 entre Sisteron et La Saulce, et le site antique de Saint-Ariès complètent les connaissances à l'orée de la mission, mais sont statistiquement insuffisantes pour aller au-delà de simples hypothèses. La mission devait donc contribuer à mieux connaître le site de La Bâtie-Montsaléon ainsi que les autres sites protohistoriques et antiques dans la vallée. Ont été étudiés :
-    Etat des connaissances historiques en 1999
-    Premières découvertes fortuites
-    Les fouilles de 1800 à 1805
-    Les fouilles de 1836 et 1837
-    Les découvertes fortuites du XIXe siècle
-    Les fouilles de 1972
-    Les lieux de conservation
-    Récapitulatif des collections par lieux de dépôt
Création d'un projet pédagogique, supposé sensibiliser le public à l’archéologie, notamment à travers les enseignants et l'Inspection Académique.
Projet de valorisation touristique, donnant au patrimoine archéologique la possibilité de devenir un élément du développement économique de la vallée.

La Bâtie-Montsaléon - Etat des lieux
Le territoire communal s'étend sur 1508 hectares
La commune comptait 115 habitants au XVe siècle, 375 au XVIIIe, 296 au XIXe, et 146 habitants au recensement de 1999. Une population vieillissante, une agriculture devenue minoritaire mais possédant un poids politique encore fort, des arrivées de retraités et de néo-ruraux en accroissement constant.
Économiquement, les possibilités d'emploi sont très limitées. L'agriculture est en déclin, la valeur foncière des terres agricoles diminue, le tourisme manque d'éléments forts d'attractivité et de volonté de mise en valeur par rapport au nord du département. Une entreprise de dragage est exploitée depuis de nombreuses années, l'aérodrome représente un secteur attractif en expansion et les nouvelles technologies permettent l'implantation de sociétés de service libérales.

La diffusion des connaissances auprès du public

  • L’exposition archéologique de l’été 2000


Cette exposition, première du genre dans le Sud du département, s’est tenue à la Bâtie Montsaléon, du 1er juillet au 15 septembre 2000. Elle a été préparée en collaboration avec le Service régional de l’Archéologie PACA et l’Université de Provence. Le Musée départemental a prêté 37 objets dont une grande partie provient des réserves. L’exposition a connu un réel succès avec 1500 visiteurs en deux mois et demi.
L’exposition était divisée en 5 grandes parties :
Première partie : La Bâtie Montsaléon à l’aube d’un nouveau siècle présente la commune actuellement
Deuxième partie :
-    Les grandes campagnes de fouilles du XIXème siècle décrivant les fouilles de 1805, 1836 et 1837
-    Les découvertes fortuites du XVIIIème siècle
-    La première fouille organisée, décrivant le sondage archéologique de 1800
-    Fouilles et découvertes fortuites au XXème siècle, et en particulier les fouilles de 1972 et les découvertes fortuites réalisées en 1996.
Troisième partie : La vie quotidienne à travers quelques objets
Quatrième partie : Archéologie et restauration
Cinquième partie : L’avenir du site archéologique


  • Les tables d’interprétation

Installées sur la place du village en septembre 2000, deux tables présentent au promeneur l'agglomération antique et les cultes religieux qui y étaient pratiqués.

Table 1 : Mons Seleucus, une agglomération des Alpes du Sud
Elle possède 4 éléments graphiques :
- La Table de Peutinger.
- La carte archéologique de la commune réalisée en 2000, situant les sites connus par la prospection aérienne, les informations orales et écrites.
- La photographie aérienne prise en 1990, montrant un portique entouré d'une construction centrale.
- Le relevé coté d'un quartier d’habitation, réalisé par Janson en 1805, lors des fouilles Ladoucette.
Table 2 : Les cultes à La Bâtie-Montsaléon
- Elle explique la présence de cultes orientaux dédiés à Mithra et Isis, dont les témoignages ont été découverts au 19e siècle sur le site.
- Elle décrit le culte impérial en présentant un autel dédié à la Victoire Auguste, autel aujourd'hui conservé au Musée départemental des Hautes-Alpes.
Ces tables ont été installées pour compléter l’exposition estivale provisoire de l'année 2000. Leur présence permanente permet de maintenir une présentation des richesses culturelles et du passé de la commune à tout passant.



  • La fête gallo-romaine de juillet 2000


La semaine de fête gallo-romaine a eu lieu à La Bâtie Montsaléon du 1er au 8 juillet 2000. Elle est organisée par la Compagnie de théâtre “ Pile ou Versa ”, en collaboration avec la commune et la mission Leader II.
Cette semaine festive autour de la présence du site antique a rassemblé 1500 personnes.
Des spectacles de théâtre, musique et conte ont eu lieu chaque soir de la semaine. La soirée du samedi 8 juillet clôture l’événement avec un  grand spectacle final, reconstitution burlesque de la bataille du 11 août 353 opposant Magnence aux généraux de Constance.
Le retentissement de la fête a été localement important. Elle a apporté à la commune une image nouvelle et dynamique, et l’a fait connaître bien au-delà de la vallée du Buëch.

bataille


  • Les repas gallo-romains
Dans le cadre des animations de l'été 2000, ces repas ont été mis en place par Mr et Mme Giroud, propriétaires de l'auberge “ La Jument Noire ” à La Bâtie-Montsaléon.
En voici le menu type, étudié d'après des recettes d'Apicius, relevées dans l'ouvrage sur la cuisine romaine de Mesdames Blanc et Nercessian (1995).
Herbae rusticae - Herbe des champs
Moretum - Entrée au fromage de chèvre
Pullum Frontonianum - Poulet à la Fronton
Minutal Matianum - Minutal à la Matius
Patina de Piris - Patina de poire

  • Le projet pédagogique
Le projet pédagogique “ Archéologie et paysage ” a été conçu pour les écoles primaires en collaboration avec Mr et Mme Vargoz, propriétaires du gîte de groupe “ Les Chariots du Buëch ”, installé à La Bâtie Montsaléon.
Plusieurs intervenants participent à ce projet et permettent d’aborder la formation des paysages, le site de La Bâtie Montsaléon, et la fabrication de céramiques antiques.
Les classes découvertes sont accueillies aux “ Chariots du Buëch ” avec :
-    Un géographe-interprète qui s’occupe de la présentation géographique et archéologique du paysage avec des ateliers diaporamas, un atelier de fouilles en bacs à sable
bacs à
                                    fouilles, un atelier maquette , et des visites ludiques sur le terrain.
-    Un guide de pays qui présente la vie quotidienne des habitants depuis le néolithique, en appuyant sur la période antique.
-    Une céramiste qui travaille avec les enfants sur un projet de fabrication de sigillées.




Conclusions de la mission leader II
    Au fur et à mesure des travaux du chargé de mission, présentés au comité de pilotage, présidé par le maire de l’époque, il a semblé incontournable d’aller vers un projet global culturel et touristique après 2001.
Ce projet pouvait contenir :
-    Un musée de site gallo romain pour le sud du département qui serait implanté à La Bâtie Montsaléon, site le plus important de cette époque.
-    Le bâtiment aurait accueilli aussi un lieu pédagogique et de recherche avec un petit accueil-bar et une bibliothèque archéologique.
-    Des sondages étaient envisagés et peut-être même des fouilles.
-    Des relais thématiques (voir plus haut)

A la suite de cette prise de conscience de l’importance du site gallo romain de Mons Seleucus et au vu des conclusions des divers comités de pilotage, la région Provence Alpes Côte d’Azur a inscrit la plaine de Lachaud sur la liste des grands sites antiques de la région (Mons Seleucus étant le seul site répertorié sur les Hautes Alpes). De ce fait la commune, après 2001, pouvait bénéficier d’un financement au titre du contrat de plan État - Région.

En 2001, une nouvelle municipalité arrête la mission, et géle toute forme d'aide que le Département, la Région, et l'Etat étaient prêts à accorder à la commune pour le site archéologique (musée de site, bibliothèque archéologique, lieu pour accueillir des chercheurs, fouilles...)


 La Narbonnaise

En 2002, un article  est paru dans la revue de la Gaule Narbonnaise...  “ La Bâtie-Montsaléon, Mons Seleucus, vicus et sanctuaire gallo-romain dans le Haut-Buëch (Hautes Alpes) ” , d'après Philippe Leveau, Maxence Segard, Christophe Barbier, Guy Bertucchi, Bernard Simon

"L'examen des données archéologiques et épigraphiques relatives au site de la Bâtie-Montsaléon, Mons Seleucus, dans la vallée du Buëch, conduit à en proposer une interprétation nouvelle. Il s'agit d'un vicus auquel est associé un sanctaire contemporain de caractère indigène. Connu surtout en Aquitaine, ce type d'agglomération paraît bien représenté en Gaule Narbonnaise."

La reprise des travaux archéologiques à la fin du XXe siècle
Dans le cadre d’une mission de valorisation du patrimoine archéologique mise en place à l’initiative de la commune et largement financée par un programme européen, Christophe Barbier a travaillé sur le site de Mons Seleucus de 1999 à juin 2001. Il a rassemblé les données anciennes éparses, les a enrichies des découvertes fortuites récentes, et en a tiré un plan général restituant une partie de l’agglomération romaine.
Bernard Simon et Maxence Segard ont ensuite intégré ces données sur le fond cadastral et un bilan archéologique a été proposé, confrontant les données anciennes et les acquis récents. Les résultats de cette étude ont été publiés dans La revue archéologique “ La Narbonnaise ”, au long d’un article titré  et dont nous avons tiré le présent résumé.
Les vestiges et leur réinterprétation
Les vestiges dégagés ou connus se situent sur la plaine agricole de Lachau, de part et d’autre du chemin du Brieu. Ils ont été identifiés en 4 secteurs.
SECTEUR 1 : LE VICUS
Héricart de Thury y a décrit une grande place bordée d’un grand édifice, et un quartier inséré dans une enceinte aussi grande que la domus du secteur 2. On y a découvert de nombreux objets, comme un petit aigle en bronze, des lampes et un petit autel. Le bâtiment était construit en grès et briques, à l’inverse des autres édifices parés en moellons de calcaire. Plusieurs cuves ont été deécrites dans le même secteur, ainsi que des outils de métallurgiste. L’ensemble laisse supposer des “ installations artisanales liées à la production de céramique et à la métallurgie ”.
Il est certain par contre que des thermes ont existé dans le même secteur. Y ont été décrits une plate-forme maçonnée surmontée d’un grand bassin semi-circulaire entouré de réseaux de canalisations. L’installation thermale figure sur le plan de Janson, qui précise qu’y ont été trouvé des charbons et du métal.
De nombreux espaces d’habitation ont été découverts autour des ateliers et des thermes, dont on ne sait pas grand chose sinon que ces “ maisons ” étaient soigneusement bâties et richement décorées (enduits, marbre, porphyre). C’est dans l’une d’elles qu’on a trouvé le mithraeum et son bas-relief en marbre représentant le dieu Mithra (voir page 4). Un système d’adduction d’eau et de canalisations en terre cuite et en plomb reliait les habitations.
Les analyses des photographies aériennes laissent “penser qu’on est en présence d’îlots urbains, organisés autour de rues et d’espaces ouverts (cours, places, jardins)”.

SECTEUR 2 : LA DOMUS
C’est le secteur le mieux connu depuis les premières fouilles. On y observe un ensemble de structures quadrangulaires orientées NE/SO et couvrant un espace de 50mx40m . On y reconnaît le plan d’une domus autour d’une cour à portiques et d’un atrium encadrés de pièces de tailles différentes. Au sud-ouest, une cour ou jardin de 18mX24m au moins. Au nord-ouest et sud-ouest, une cour bordée de deux couloirs allongés et d’une pièce de 6mx24m, qui assure la transition avec un ensemble de pièces plus petites organisées autour d’un atrium carré de 12,5m de côté.
Sur les photographies aériennes, plusieurs pièces apparaissent à environ 40m de la domus à l’ouest, à la limite théorique du plan de Janson. Isabelle Béraud y voit des dépendances de la domus, mais certaines pièces très richement décorées les désigneraient plutôt comme pièces d’habitation. Les espaces les plus grands “ ont pu être des cours ou des jardins. Par hypothèse, on peut penser que les pièces situées en façade étaient des boutiques tandis que des ateliers ou des pièces de stockage se trouvaient à l’arrière. ”

SECTEUR 3 : LES ABORDS DU VICUS
Au nord-est de la mairie actuelle, un bâtiment carré divisé en compartiments a été décrit par fouilleurs de 1836. Des dolia (jarres) d’1m60 de hauteur y étaient enterrées dans une dalle maçonnée, et reliées par des gouttières creusées dans le sol. On y a vu un chais avec peut-être un pressoir dans la salle centrale.
Les photographies aériennes et des sondages préventifs effectués en 2000 confirment la présence de structures antiques mais ne permettent pas d’en savoir plus sur leur caractère.
Dans le même secteur, la nécropole donne la limite de l’habitat de ce côté du vicus. On y suppose une autre domus à atrium et un quartier de type urbain structuré en quartiers, avec un système d’adduction d’eau et un bâtiment thermal. Les archéologues du XIXe s. parlent d’une place au nord-est de cette domus avec des fragments de statues monumentales.

SECTEUR 4 : LE SANCTUAIRE
L’identification d’un sanctuaire est l’apport principal de la synthèse réalisée en 2001.
Au nord-ouest du secteur 2, d’autres vestiges non urbains avaient été remarqués par Ladoucette qui parlait d’un temple, sans autres précisions. Les prospections aériennes et géophysiques ont repéré un ensemble quadrangulaire de 50mx44m, exactement orienté comme la domus. Il se compose de deux structures superposées, la plus vaste constituée de deux rectangles autour d’un vaste espace central et avec une saillie en façade, “ peut-être un porche ”. La seconde structure s’allonge dans l’axe du “ porche ”. D’autres murs et une vaste fosse ont également été identifiés dans ce secteur.
Le nombre remarquable d’inscriptions avait déjà fait supposer que Mons Seleucus était un important centre religieux. Il semble confirmé aujourd’hui que l’ensemble de l’agglomération reliée à une enceinte cultuelle en fasse un vicus.
“ Les divinités attestées à La Bâtie sont Isis, Mithra, et sans doute Jupiter et la Victoire Auguste en relation avec le culte impérial ”.

Conclusion
Mons Seleucus était donc “ une agglomération de plaine que ne définissait aucun rempart mais où une présence aristocratique était manifeste". La domus qui occupe le centre de l’habitat est surprenante par sa dimension (plus de 3500m²) et la qualité de sa construction. ”
On n’a pratiquement rien trouvé sur le site de plus ancien que la fin de l’époque de La Tène, qui correspond en fait au début de l‘époque romaine. Les conclusions de la synthèse insistent donc sur son caractère gallo-romain et suggèrent de chercher des comparaisons avec un même type de site plus particulièrement connu en Aquitaine, études qui pourraient réorienter les spécificités prêtées à l’espace gaulois.


Prospections géophysiques

2001 : la prospection engagée par le Service Régional de l’Archéologie en convention avec le Conseil Général, et à la demande de la municipalité a permis d’obtenir un plan assez précis d’un bâtiment d’environ 55m x 45m, visible quelle que soit la profondeur d’investigation, 1m ou 2m. "Son plan se présente comme un emboîtement de quadrilatères dont certains se recoupent." Il a été mis en évidence la combinaison d'un centre linéaire conducteur et de deux côtés résistants. Quel qu'ait été leur rôle originel, et même s'il s'agit de plusieurs étapes de construction, l'ensemble s'inscrit dans une continuité architecturale.
Il a été également cartographié une forme angulaire, sans doute une partie d'habitation, proche d'une forme en ellipse, qui pourrait être un bassin avec un fossé le reliant à l'habitation.
Au centre du relevé, les prospections présentent "une longue ligne résistante qui semble correspondre à un ancien chemin. Malheureusement, il est difficile de le relier aux bâtiments connus." Mais des anomalies linéaires pourraient en être les ramifications et impliquent l'existence d'autres structures entre les bâtiments répertoriés et des axes de communication les reliant.
La conclusion de cette première prospection contemporaine incitait à l'étendre à des parcelles environnantes afin d'obtenir une cartographie d'ensemble de la richesse du site.

2003 : la seconde prospection a donc concerné les parcelles situées globalement au nord de la parcelle prospectée en 2001. Elle a mis en évidence un réseau de drainage non répertorié sur les cadastres, et diverses anomalies, déjà observées à l'ouest, qui pourraient être causées par des citernes emplies de matériaux retenant l'humidité. Diverses autres structures ont été détectées et cartographiées.

Les deux rapports de la société Terra Nova concluent donc en l’intérêt d’une campagne de sondages archéologiques qui pourraient seuls confirmer ou affiner les hypothèses de travail émises par les prospections géophysiques, et aider à la compréhension des différentes occupations du sol du village.

Fouilles 2005
Effectuées par Lucas Martin (chargé de l’opération) et Stéphane Fournier (technicien) de l’INRAP, l’Institut national de recherches
archéologiques préventives.
   Résumé succinct de leur rapport de fouilles :
Une demande de permis de construire étant déposée pour la réalisation d’une maison sur la parcelle ZH 18 de la plaine de Lachaud, des fouilles ont été effectuées pour voir s’il y avait la présence de vestiges anciens et confirmer la présence de la cité. Cette parcelle n’était pas à priori la plus riche (cf. prospection aérienne et géophysique). La parcelle est située en amont de la plaine de Lachaud. Elle est ouverte à l’ouest sur une zone bien dégagée.
La zone à sonder est située à l’intérieur du périmètre de la ville, mais dans un secteur où l’on possède peu d’éléments d’information.
Huit sondages ont été faits (5 tranchées parallèles dont les extrémités ont parfois été prolongées pour dégager très partiellement un plan de bâtiment)
Les constructions et les dépotoirs dégagés :

La maison A : Les murs forment un espace rectangulaire de 7,50 m sur 6 m. Les murs continuent dans plusieurs directions (cette pièce appartiendrait peut-être à une maison plus vaste). Ils sont liés au mortier et se présentent en fondation ou sur une première assise d’élévation selon une largeur de 0,50 à 0,55m.
La maison B : Elle comportait au minimum trois espaces définis par les sondages 4 et 6. Le décapage du plan est trop lacunaire pour en déduire des éléments vraiment pertinents.

Les dépotoirs : Fouillés très partiellement, ils ont donné le matériel suivant :
Des formes de SSG complètes avec deux marques de potiers, des clous, bronzes, verres, tubulure et pillette d’hypocauste, débris d’amphores, céramiques, faunes, pierre oliaire ; des monnaies de bronze du bas empire (IVeme siècle) confortent la datation d’abandon classiquement retenue.

La typologie du matériel n’est pas entièrement cernée car certaines céramiques communes sont des productions locales méconnues faute de fouilles fréquentes dans la zone alpine. Toutefois leur forme emprunte au répertoire gallo-romain classique et aux sigillées sud gauloises.
L’extension des bâtiments antiques et celle de niveaux d’occupation compris entre le Ier et le IVème siècle, est confirmée dans cette zone sur toute l’étendue de la parcelle.

Fouilles 2006
Une fouille réalisée par Maxence Segard et Éric Conrad au lieu-dit le
Champ de l’Arène a confirmé l’existence d'un quartier artisanal en marge de la parcelle 1168, section B du cadastre communal. Elle est attestée par la présence de plusieurs dizaines de kilos de culots de fer depuis les niveaux les plus anciens jusqu'à l'abandon. En périphérie nord, d'épaisses lentilles de terre charbonneuse, de terre rubéfiée et une concentration plus forte de culots suggèrent la proximité immédiate d’installations de transformation du minerai de fer. Des lingots de plomb avaient été trouvés dans une parcelle proche (Segard et Conrad 2005).

Fouilles 2008

Fouilles 2010 voir page actualités


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