Mons-seleucus 1.0,
publication Mars 2011.
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haut
Nous
vous présentons le site avec beaucoup
d'écrits , du 19ème , 20ème et de l'époque
actuelle. Ce site , enfoui sous terre, est
surtout connu par la description qu'en ont
fait les différents protagonistes
(archéologues mais aussi amateurs avertis,
chercheurs) à des périodes diverses, et par
les dessins réalisés par Janson pendant les
fouilles du 19ème (se reporter à la page
"histoire" pour plus de précisions).
Le Vicus
Les
habitations
Tribu
Voltinia
Les
cultes à Mons Seleucus
Une
domus de Mons Seleucus
Thermes
Construction
matériaux
outils décors
Commerce
et industrie
Installation
agricole
Les nécropoles
Les sépultures
Monnaies
Découvertes
récentes villa du Comte
Objets
trouvés
à différentes époques
Les lieux de
conservation des objets
Dans
les murs du village actuel
Situation
Mons Seleucus est placé par Antonin entre
Cambonum (dans la vallée de la Chauranne) et
Davianum (Veynes). Elle est établie sur un
itinéraire ancien reliant la vallée de la
Drôme au col du Mont-Genèvre par le col de
Cabre, à un carrefour d’axes naturels : vers
Cularo (Grenoble) et le Trièves, ; vers
Segustero (Sisteron) et la moyenne Durance
par la vallée du Buëch; vers Vasio
(Vaison-la-Romaine) et le sud du territoire
voconce par la vallée de l’Aygues.
L’agglomération est localisée au pied du
village de La Bâtie Montsaléon dans la vaste
plaine de Lachau.

Mons Seleucus était « une agglomération de
plaine que ne définissait aucun rempart mais
où une présence aristocratique était
manifeste ». C’était un vicus auquel était
associé un sanctuaire. Le nord de la plaine
du Buëch était un lieu de circulation et
d’échanges commerciaux et culturels. L’un
des ensembles se trouvait à 6 kms au nord de
La Bâtie Montsaléon, au Serre La Croix (où
se tenait une grande villa de plusieurs
hectares et un camp fortifié) et au lieu-dit
des Beaumette (certainement la Mansio qui
servait de relais aux voyageurs de toute
sorte). Dans un rayon de 2 à 3 km autour de
La Bâtie Montsaléon existaient des
établissements isolés…
Un géographe remarque que dans les pays du
Buëch, la Bâtie possède une plaine ouverte
pour le développement important d’une ville
et d’une activité économique (agriculture,
transport etc…)
Des fouilles
pratiquées en 2005 font remonter le niveau
d’occupation du site entre le Ier et le
IVème siècle
Le Vicus
Pierre Gillet
« La ville romaine devait occuper la plus
grande partie des lieux qui sont connus,
aujourd’hui sous le nom de La Commanderie,
Ponteillard, Le Prélacour, La Catellane, la
plaine de Lachaud (où était l’agglomération
principale)…les romains n’avaient pas pour
habitude de resserrer leurs maisons les unes
contre les autres comme nous le faisons »
Héricart de thury
«Par l’étendue, la solidité et la
magnificence des ruines de Mons Seleucus, on
peut encore juger aujourd’hui de son ancien
degré de splendeur… les ruines qui y ont été
découvertes présentent un ensemble de
grandeur qui surpasse toute idée. »
« …Nous voyons une enceinte de 200 mètres de
longueur sur plus de 120 de largeur, et près
de cette première on en trouve plusieurs
autres qui ne sont pas moins étendues …. de
grands et superbes édifices, des bâtiments
publics, des ruines d’un temple, des
colonnes, l’emplacement d’un autel, un vaste
champ où l’on brûlait les corps, un
columbarium, des tombeaux, des maisons bien
bâties, des aqueducs, les ruines d’une
fontaine publique, une grande usine etc… »
« …Des rues larges et spacieuses séparaient
les bâtiments. Au Nord en face du grand
peristile était une longue avenue, et à son
extrémité une place d’une grande étendue. ».
Philippe Leveau :
« …sur une surface d’environ 2,5 ha…s’étend
un quartier où l’on a reconnu des espaces
diversifiés : des habitations nombreuses, un
établissement thermal, des ateliers
d’artisans et vraisemblablement des
boutiques…les plans, …laissent néanmoins
penser qu’on est en présence d’îlots
urbains, organisés autour de rues et
d’espaces ouverts (cours, places,
jardins)….des découvertes,… le long du
chemin qui mène vers la Maraize confirment
l’existence d’une nécropole…cette nécropole
délimite clairement l’extension de
l’agglomération vers le sud.
…Le caractère urbain de cet ensemble est
confirmé par l’existence d’un système
d’adduction d’eau et par celle d’un bâtiment
thermal…l’existence d’une place paraît très
vraisemblable ; elle se situerait au
nord-est de la domus (qui occupe le centre
de l’habitat aggloméré), où des fragments de
statue monumentale ont été découverts.
…un bâtiment à 40m au nord-est de la mairie
actuelle…pressoir qui séparait deux chais…
dans ce secteur…présence de structures
antiques.
…L’apport principal de la synthèse…est
l’identification d’un sanctuaire associé au
vicus. … »
« L’espace qui paraît correspondre au
cœur de l’agglomération ne représente
qu’une surface de 6 ha environ…soit un
cinquième de la surface. Le réseau viaire
qui organise l’ensemble n’est pas
véritablement connu : le plan de JCF
Ladoucette et les descriptions de Héricart
de Thury correspondent seulement à quelques
rues.
« …On constate l’existence de 2 groupes de
structures, qui correspondent peut-être à 2
phases…il n’est pas certain que
l’agglomération ait été dotée d’un plan
régulier. »
Monographie de Pierre Gillet
… Les sources du Bois de Diane …devaient
faire partie d’un bois sacré « Lucus » et
fournir un lieu, très agréable, de
promenade. »
Les
habitations
Héricart de thury
« Ce qui nous fait croire que c’était en
effet une ville, c’est l’étendue et la
variété des ruines, l’ensemble des
dispositions qui sont vastes, les
alignements qui paraissent être ceux de
rues et de places régulières, bâties
d’un même jet …. Tout est régulier.
...Parmi le grand nombre
d’habitations et de chambres qui ont été
déblayés, j’en ai reconnu plusieurs qui
annonçaient de l’opulence et une
certaine recherche. Dans quelques-unes,
les murs étaient encore crépis d’un
ciment fin, luisant et glacé ; dans
d’autres, ce crépissage avait été coloré
; quelquefois il était simple et uni, et
d’autrefois aussi il était orné de
plusieurs moulures.…
Dans l’état présent de ces ruines, il
est extrêmement difficile de juger à
quel usage pouvaient avoir été destinés
ces vastes édifices, et la multitude de
petits appartemens qui les composent.
Leur ensemble est d’une grandeur
imposante, et les divisions infinies
qu’on y remarque, sont aujourd’hui pour
nous celles d’un véritable labyrinthe. …
on reconnaît une entrée principale,
décorée d’un riche péristile ; là ,
devait être un autel ; plus loin étaient
des cuisines ; de ce côté, de vastes
appartements qui semblent indiquer des
logements militaires; de cet autre, des
magasins ; à droite, des chambres ornées
de colonnes; à gauche , des logement
moins recherchés ; à une extrémité de
cette vaste enceinte, le logement d'un
portier et en face une place publique.…
Dans quelques unes de ces maisons, nous
avons trouvé tantôt des marbres et
tantôt des granits ou des porphyres qui
avaient servi à les décorer. … quelques
uns étaient ornés de colonnes. Beaucoup
offraient des endroits colorés dans
l’intérieur … Des aqueducs et des canaux
de maçonnerie ou des tuyaux de plomb
passaient sous plusieurs maisons ; ils
étaient destinés à porter les eaux à
chacune d’elles, ou à les transmettre
aux fontaines et aux bains publics. »
… Nos fragmens de peinture sont tous des
fresques et plus communément elles sont
de couleur rouge. J’en ai cependant
remarqué qui ont du faire partie de
quelques grand tableaux, largement
colorés. Ce sont des draperies bleues et
blanches sur un fond rougeâtre. …. »
La Tribu
Voltinia
Deux inscriptions (à Mons Seleucus et à
Serres La Croix), nomment un Attius,
inscrit dans la tribu des Voltinia,
celle dans laquelle sont inscrits les
citoyens des colonies latines de
Narbonnaise , ce qui suggère qu’il
s’agit du même personnage ou d’une même
famille
Une inscription du nom de L. Attius,
provenant de La Bâtie Montsaléon :
Diis Manibus, Lucius Attius
Lucii filius Voltinia tribu, Tertullus
sibi et vivus fecit
Pierre Gillet
« … d’après les plans des édifices
découverts, c’était une ville et d’après
l’inscription de L. ATTIUS TERTULLUS
qu’elle serait d’environ deux siècles
antérieure à la défaite de Magnence. La
beauté et la forme des caractères, les
noms, la mention de la tribu Voltinia,
les objets trouvés dans les fouilles, et
qui n’ont rapport qu’à la religion des
payens, paraissent attester une
existence plus ancienne … »
A Serre La Croix on a trouvé un bloc de
marbre de 0m80 de haut sur 0m45 de large
et autant de profondeur .
Héricart de thury.
« … Il paraît avoir appartenu à un autel
votif ; la partie supérieure est
légèrement creusée ; sur un des côtés
une entaille assez profonde qui devait
porter un tenon soudé au plomb …
L’examen des lettres qui sont de la
bonne époque permet de supposer que
l’inscription date du milieu de
l’Empire. Voici la lecture que nous en
proposerons : Lucio Attio Maximo
Voltinia Flaminicus Ex Voto.
… Ces deux inscriptions nous prouvent …
que L. Attius a dû occuper des fonctions
de quelque importance ou jouir d’un
renom fameux, soit dans la cité des
Voconces, soit à Mons Seleucus.(…).
… d’autres (inscriptions) nous
confirment la tribu à laquelle
appartenaient les Voconces : tribu
Voltinia, et nous assurent par là qu’ils
étaient de droit Latin … »
Les
cultes à Mons Seleucus
« Les grandes colonnes de l’entrée du
temple d’ordre dorique étaient d’une
pierre calcaire, grenue, composée d’une
grande quantité de fragments de
coquilles ; ces colonnes devaient être
d’une belle proportion et avaient au
moins 10 mètres de hauteur ; les petites
colonnes sont faites avec le calcaire
compact de la montagne voisine… »
Statuaire :
- Mercure, ce dieu en
bronze est assis sur un rocher, le
manteau magnifiquement jeté sur l’épaule
gauche ; il a les ailes de la tête
élevées. Cette jolie statue est
malheureusement mutilée
- Mercure d’une grande
beauté, couverte du chapeau ailé, un
léger manteau lui couvre les épaules. Il
tient une boule dans la main
gauche; de l’autre il paraissait
tenir un caducée qui a été brisé. Ses
pieds sont chaussés de brodequins.
- Esculape : ce dieu
est assis sur un rocher. Sa figure est
couverte de rides profondes et d’une
barbe épaisse. De sa main gauche il
relève un enfant qui a l’air exténué.
- Triton : ce dieu est
à cheval sur un poisson. L’un et l’autre
sont en bronze. De la main droite il
tient une lance. …
…Dans le musée des Antiques à Grenoble,
plusieurs autres dieux en bronze qui,
avant la révolution, avaient été
ramassés dans la plaine de
labâtie-Mont-Saléon
- deux
statues de Jupiter
- un Mercure
- une Diane
- Plusieurs Priapes
…Un groupe de marbre blanc … reconnu
appartenant au culte du dieu Mithra…un
jeune homme dans une attitude mâle et
vigoureuse vient de terrasser un taureau
qui est étendu sur le sol. Du pied
droitle vainqueur presse contre terre la
jambe de derrière du taureau. La queue
de ce dernier qui est brisée, devait
être en action et frapper de ses replis
tortueux le corps du héros…Un chien se
précipite sur une profonde blessure que
le taureau vient de recevoir sur
l’épaule droite. Un serpent s’élève de
terre et présente également sa tête sur
cette plaie. Un scorpion… paraît se
jeter et dévorer le génitales du taureau
; enfin devant et derrière étaient deux
statues : celle de devant tient un
flambeau renversé… travail d’un artiste
distingué dont le nom est perdu… Ce
groupe a été trouvé dans les ruines
d’une maison qui, d’après sa
construction et le grand nombre d’objets
curieux qui y ont été recueillis, devait
appartenir à un des plus riches
habitants de Mons Seleucus.
Bas-reliefs :
- deux chimères en
bronze… elles ont la tête coiffée, le
visage de la femme, le corps du lion,
les ailes de l’aigle…
- une divinité
étrusque coiffée d’un bonnet ; elle a le
visage d’une femme âgée, deux mamelles,
des ailes… ce bas-relief se termine par
le pied d’un animal fabuleux.
- plusieurs têtes de
Méduse et de Silène.
Gravures :
- une tête d’Apollon
gravée en creux sur une jade verdâtre.
Le dieu paraît inspiré ; ses yeux sont
tournés vers le ciel, sa lyre attend
l’impulsion du génie.
Objets :
Ustensiles de
sacrifice en bronze ou en fer, patères,
couperets, poignards, haches, couteaux,
notamment « couteau victimaire » trouvé
près de l’autel principal ;… amulettes,
chaînes encensoirs…)
Inscriptions
A Buzés un autel votif avec une petite
niche pour laisser couler le sang des
victimes immolées et un couteau
scarificateur (vendu à Mr. Plat,
antiquaire à Orpierre)
Les cultes privés
« …Un terme : Ce dieu priape est
fortement barbu, les cheveux relevés
dans un bonnet qui lui enveloppe la
tête, son dos est voûté, ses mains sont
appuyées sur ses hanches, ses bras sont
courbés ; ses jambes et ses cuisses sont
sans proportion(…) ses vertèbres
coxigiennes prolongées lui forment un
rudiment de queue qui contribue à rendre
plus originale et plus bizarre cette
jolie statuette. »
Une
domus de Mons Seleucus
Monographie de Gillet
« Le plan d’une maison de type
Pompéienne entouré de cours, entrepôts
et jardins apparaît clairement sur les
plans anciens. Elle est orientée
nord-ouest, sud-est avec un jardin à
péristyle au sud-ouest.
Cette architecture de type Pompéienne
est très inhabituelle sous nos latitudes
montagnardes aux hivers rudes. »
Philippe Leveau , Maxence Ségard…
« La domus qui occupe le centre de
l’habitat aggloméré est surprenante par
sa dimension (plus de 3500 m²) et la
qualité de sa construction…
Dans le secteur que limite au nord-ouest
le chemin du Brieu, on observe un
ensemble de structures quadrangulaires
orientées suivant une direction
nord-est/sud-ouest couvrant un espace
d’environ 50m sur 40m, où l’on reconnaît
le plan d’une domus, caractérisé par la
succession sur un même axe d’une cour à
portique et d’un atrium, eux-mêmes
entourés de pièces de formes et de
tailles variables. Au sud-ouest se situe
une grande cour ou un jardin…large de
18m et longue d’au moins 24 m. Au
nord-ouest et sud-ouest, la cour est
bordée par deux pièces ou couloirs
allongés… de 3,50 m environ …et bordée
côté nord-est par une pièce large de 6 m
qui prolonge le portique et s’étend sur
toute la longueur de la cour, soit au
moins 24 m. Elle assure la transition
avec un ensemble de pièces plus petites
organisées autour d’un atrium carré de
12,5 m de côté avec un bassin central de
5m sur 4,5 m maçonné.
…Un ensemble complexe de pièces de
formes et de tailles
variables,…plusieurs pièces de longueur
égale (9 m)…une pièce large de 8 m
environ ..encadrée par deux pièces
étroites (moins de 2,5 m)…plusieurs
pièces plus grandes…un espace, accolé à
l’atrium, de 3,5 m de large, long de
10,5 m, partagé en deux pièces, bordé de
pièces plus larges de 5m environ…
… plan caractéristique de la maison
italienne : les pièces qui permettent la
communication entre la cour à portique
et l’atrium seraient un tablinium (la
pièce centrale) et deux fauces….
…l’entrée s’inscrit dans une colonnade
qui devance la façade longée par une
rue…l’entrée est encadrée de chaque côté
par deux colonnes de grande dimension et
huit autres plus modestes, toutes en
calcaire. Les colonnes principales sont
plus larges et sont d’ordre corinthien.
… au nord-ouest de la domus, plusieurs
pièces apparaissent….on y reconnaît des
pièces assez vastes au sud et un
ensemble de pièces modestes imbriquées
au nord….certaines sont richement
décorées (présence d’enduits peints et
de marbre, de colonnes) et ont du être
des pièces d’habitation. Certains des
espaces les plus grands… ont du être des
cours ou des jardins. Par hypothèse on
peut penser que les pièces situées en
façade étaient des boutiques tandis que
des ateliers ou des pièces de stockage
se trouvaient à l’arrière. »
Thermes
L’emplacement des
bâtiments est incertain, « …ce bâtiment
se trouvait à l’Est du quartier
d’habitation, le long de la partie
méridionale de la supposée voie
romaine.. ». L’un des bâtiments
est fouillé mais très incomplètement :
Janson écrit : « Quand on eut découvert
la partie principale remplie en hachure,
j’en fis le plan, mais je ne pus le
continuer, M. Duvivier ayant pris la
fantaisie d’abandonner cette partie des
fouilles. Quand le caprice le reprit, il
revint les continuer, mais alors je
n’étais plus à la Bâtie,.., et ce fut
Saulnier, mon conducteur que j’envoyai
sur les lieux et qui leva les parties
que l’on voit. »
Héricart de thury
« …. En face (de l’usine) un bassin
demi-circulaire de 4 m de diamètre sur
autant de profondeur. Il était enduit de
0,02 C* d'épaisseur de chaux et ciment ,
et bâti avec le plus grand soin sur une
plate-forme quarrée de maçonnerie
entourée de canaux, aqueducs, enduits
dans toute leur étendue. A peu de
distance de ces fours étaient des cuves
également en maçonnerie enduite de trois
couches de ciment, dont le dernier d’une
très grande finesse … »
Isabelle Béraud
« Le plan et les descriptions de
Ladoucette ne laissent aucun doute sur
la destination de ces structures : il
s’agit de thermes dont on peut voir une
salle centrale de 5,20m sur 4, 70 m
flanquée de trois absides :
L’abside nord était occupé par un bassin
semi-circulaire, enduit de chaux et de
ciment. Cette piscine paraît donc avoir
été enduite de béton de tuileau et
mesure 3,40 m de diamètre.
Les deux absides latérales de même
diamètre communiquaient avec la salle
centrale par une ouverture de 0,50 m de
large. On voit dans celle-ci deux
bouches de chaleur qui devaient
alimenter le sous-sol de ces absides.
L’ensemble, pièce centrale et abside
latérales, peut être interprété comme
une pièce chaude, flanquée de deux
piscines chaudes. … Les praefurnia (de
praefurnium. : bouche d'un fourneau)
qui devaient alimenter ces piscines ne
sont pas représentées sur le plan bien
que mentionnées par Ladoucette…Autour de
ces salles dont le plan est connu,
d’autres pièces thermales ont été
dégagées. Vue l’ampleur probable des
bâtiments, ces bains pourraient
appartenir à des thermes publics. »
*C= mètre sans doute
Construction,
matériaux, outils, décors
Matériaux
Ecrits de Héricart de Thury
« Les grandes colonnes de l’entrée du
temple d’ordre dorique étaient d’une
pierre calcaire, grenue, composée d’une
grande quantité de fragments de
coquilles ; ces colonnes devaient être
d’une belle proportion et avaient au
moins 10 mètres de hauteur ; les petites
colonnes sont faites avec le calcaire
compact de la montagne voisine… Elles
sont composées d'un assemblage de 4 ou
de 5 échantillons ; elles étaient brutes
à leur surface et sans aucune
moulure…Les murs n'ont que 60cm
d'épaisseur, rarement ...plus de 80 cm ;
plus souvent ils n'ont que de 45 à 50
cm…. A l'égard du grand bâtiment qui est
à l'est de ces ruines, j'éprouve plus de
difficultés encore à décider quel était
l'emploi de ces constructions qui sont
aussi soignées qu'elles sont variées. Au
centre, est une vaste pièce dont le
plancher était parfaitement uni : cette
pièce a été trouvée pleine de charbons…
Des aqueducs et des canaux de maçonnerie
ou des tuyaux de plomb passaient sous
plusieurs maisons»
Ladoucette
« …posés sur un socle sans tore, et
construit de cinq morceaux rapportés et
unis par un mortier ou ciment aussi dur
que la pierre même.
…Près de ce batiment…un bassin
semi-circulaire, construit en chaux et
ciment, ayant 4 mètres de profondeur et
en diamètre, des fours, des cuves
maçonnées revetues de plusieurs
couches d’un ciment très fin..
Les matériaux dont on a bâti Mons
Seleucus, ont été cherché dans les
montagnes, et excitent encore
l’admiration.
….des scories cuivreuses, d’autres
ferrugineuses, des barres de plomb, de
vieux cuivre passé à l’état d’oxyde
rouge ou brun et de carbonate vert ».
(Outils)
Trouvés notamment auprès de l’usine…tels
que pinces, ringards, tenailles,
tenettes, haches…des instruments de
ménage, comme des marteaux, un couteau à
deux manches, d’autres couteaux, des
cuillers de fer, des crochets, des
sonnettes de fer battu ou de bronze, des
chaines de puits, des gonds, des clefs,
des peintures ou ornements de meubles ou
de portes, des anneaux, des meules de
moulins à bras en lave poreuse, des
poids en terre cuite etc… »
MC Romieu
« J’ai vu bien des fois …de
nombreux débris de tuiles creuses mêlés
au débris des tuiles plates à rebord, et
cela sur toute l’étendue occupée par
l’ancienne station. Ces deux
sortes de tuiles paraissent même y avoir
été employées par égale part. Je suis
donc en droit d’en conclure que les
toits de cette station romaine … étaient
analogues aux toits de l’Italie… »
Commerce
et industrie
Pierre Gillet :
« … A Mons Seleucus il devait y
avoir une foule de fonctionnaires,
d’hommes publics, d’avocats etc..
Le commerce dans cette région devait
être assez important, durant, surtout,
les premières années de l’Empire.
L’importation et l’exportation devaient
se faire avec facilité à l’aide des «
viae publicae » qui passaient à
proximité de Mons Seleucus.
L’importation consistait :
- En poterie rouge … elle devait venir
directement d’Italie
- En draperies et étoffes fines
- En vins fins
- En ouvrage d’art et comme matières
premières en pierres fines pour les
monuments : marbre, porphyre, grès gris,
etc.
L’industrie particulière d’exportation
ne pouvait pas consister en autre chose
qu’en laine brute ou foulée, poterie du
pays, blé et huile. Les quatorze grandes
urnes que l’on a trouvées en 1825
devaient constituer un magasin important
d’huile … des ouvriers employés
pour ces industries, les classes
d’artisans … devaient être nombreux. Il
devait, par exemple y avoir des «
foulons » … des cordonniers, des
boulangers, des bouchers et des
marchands de toute sorte ; enfin les
affranchis, les travailleurs libres et
les esclaves publics (on a trouvé des
plaques d’esclaves dont quelques unes
avec des inscriptions) …
Et après tout cela, les particuliers
riches avec leurs clients, leurs
esclaves, leur famille et leurs
affranchis, puis les citoyens de petites
conditions que nous pourrions appeler
les bourgeois ; enfin les descendants
des indigènes : ligures, celtes ou
gaulois qui habitaient dans la région
avant la conquête romaine. …
Les voyageurs, de passage à la « Mansio
Montis Seleuci » venaient jusqu’à la
ville. Les raisons de voyager étaient
fréquentes … et les voyageurs très
nombreux …
Héricart de thury
« … nous trouvâmes les ruines d’une
grande usine construite en grés-molasse
… L’immense quantité de fragmens de
vases de terre, des débris de lampes,
des urnes et des amphores, la forme des
ruines, tout semble indiquer une vaste
usine dans laquelle d’une part, on se
livrait au travail et à la fonte des
métaux, et dans laquelle, d’autre part,
on fabriquait différentes espèces de
poteries. A peu de distance de cette
fabrique … on trouve encore de vastes
appartemens qui paraissent avoir été la
demeure des chefs de cette fabrique ;
d’un autres côté sont les logemens des
ouvriers ; derrière, une vaste enceinte
indique les jardins, et devant ces
ruines, des rues qui aboutissaient à la
grande place et à l’avenue du principal
bâtiment. »
Philippe Leveau , Maxence Ségard…
« ..De plus, parmi les découvertes
réalisées près du grand bâtiment, on
cite des instruments de métallurgie
(pinces, ringardes, tenailles, masses),
ainsi que des lingots de plomb et des
scories de cuivre et de fer…on peut
supposer qu’il s’agit d’installations
artisanales liées à la production de
céramique et à la métallurgie. »
Installation
agricole
Philippe Leveau
La cella vinaria (le chai)
« …En 1836-37, les fouilleurs ont mis à
jour un bâtiment de 30 m² à 40 mètres au
Nord-Est de la mairie actuelle. Il est
divisé en compartiments. Dans la partie
orientale se trouvent 9 dolia (amphore),
de 1,50m de diamètre et 1,60m de hauteur
(assez grandes pour contenir 2
personnes), enterrés dans un sol
maçonné. De l’autre côté du bâtiment se
trouve une autre pièce qui contient 5
autres dolia. Disposés sur
3 rangs et distants de 1 m, tous les
dolia sont reliés entre eux par des
conduits semi-circulaires creusés dans
le sol. Le centre du bâtiment est occupé
par une vaste pièce dans laquelle se
trouvent 3 dalles longues de 13m ,
creusées de façon à faciliter un
écoulement et qui pourraient appartenir
à une machinerie de pressoir qui
séparait deux chais.
Le bassin « malonné » peut être
interprété comme fouloir à vin d’où le
moût était distribué dans les dolia par
des rigoles aménagées dans le béton de
tuileau. Les 5 dolia à l’ouest de ces
blocs pourraient être les récipients de
recueil du vin de presse ».
Il y avait donc un chai et par là même,
une activité viticole dans le haut
Buëch.
Héricart de Thury
Instruments agricoles:
« Des instruments de culture, tels que
faux, faucilles, serpes, forceps,
pioches, pointroles de fer, couteaux,
ciseaux de jardinier ; ils sont peu
différents des nôtres.
… les villae autour de Mons Seleucus,
comme celle de Saxum (Le Saix) ,
alimentent l’agglomération importante,
qui approvisionne les villae en
vêtements, tissus, vaisselles, objets
d’art etc… »
Les
nécropoles
Nécropole
à Champuri
Vers l'est, dans la plaine de Champuri,
on exhuma des ossements, des statuettes,
des médailles.
La présence de la nécropole fouillée en
1805 au sud-est de la plaine de Lachaud
est confirmée par de nombreux habitants.
Elle se situerait aujourd'hui sous le
hangar métallique de M. Latil. On a
trouvé lors de la construction de ce
hangar une grande quantité d'objets
antiques, et notamment des balsamaires
en verre et en céramique.
Derrière
le chœur de l'église, on trouva
une tombe. Entre les fémurs du squelette
étaient 2 lacrymatoires* en verre violet
; aux pieds étaient un pot noir, une
lampe et une pièce de Gallien.
Nécropole
de la commanderie :
A l’extérieur de la ville, au lieu-dit «
la Commanderie » était située l’une des
nécropoles. Celle-ci est connue par les
inscriptions funéraires qui attestent
notamment la présence de tombes
monumentales, trois pierres en calcaire
du pays qui paraissent avoir fait partie
d’un monument romain.
L’une des pierres a 1,45 m de long sur
0,52 m de haut et porte l’inscription
suivante :
IVLIAE . MARCINAE
T VALENTINIVS. MESSI
VIVVS
Nécropole du comte
(voir plus bas)
A 2 km au nord du village de la Bâtie
Montsaléon, en bas de la colline du bois
de Sellas, Mr Yves Blache, a découvert
en 2003 plusieurs vestiges , en faisant
des travaux de terrassement :
Urnes funéraires en plomb, cruches en
céramique commune, grande urne en verre
et balsamaires en verre, deux coupelles
en verre extrêmement fin, lampe à huile
et de nombreux clous, un fragment de
boucle d’oreilles en bronze, un fragment
de céramique.
Il est vraisemblable qu’il s’agisse de
l’espace funéraire lié à un
établissement rural proche non localisé.
Ferme les
Combes
Un cultivateur, habitant la ferme
Les Combes, à environ 2 kilomètres au
sud du village de la Bâtie MontSaléon, a
mis à jour, au commencement de l’année
1900…un vase en plomb pesant environ
12,500 kg, une grosse ampoule de verre,
à large goulot, renfermant des os et des
bois calcinés, des clous de fer et des
lacrymatoires, remplissait le vase de
plomb.
Les
sépultures
monographie de Gillet
« Le mode de sépulture des habitants de
Mons Seleucus a varié probablement selon
la richesse des particuliers ou
l’importance du défunt, peut-être aussi
selon les croyances de chacun, l’époque
et les coutumes différentes…Tantôt les
cadavres étaient inhumés dans la terre
même, tantôt incinérés (probablement à
l’époque du Haut-Empire) tantôt enfermés
dans des tombeaux qui bordaient les
voies (à l’époque du Bas-Empire et aux
époques chrétiennes)…il y avait quelques
« bouteilles » qui devaient être des
urnes funéraires…on a trouvé un espèce
de cercueil en plomb qui a été vendu à
un plombier de Laragne... »
Incinération
Héricart de thury
« … Un vaste champ, au midi de la ville
et à l’extrémité de la plaine, sur la
rive droite du torrent de Maloise, était
destiné à brûler les corps. Des fouilles
nombreuses y ont été faites, et par-tout
on a trouvé des témoignages des derniers
devoirs que les habitants de Mons
Seleucus venaient y rendre aux restes
inanimés de leurs parents ou amis.
D’après les fouilles … j’ai reconnu que
les dispositions de cette cérémonie
constituaient à creuser en pleine terre,
une fosse ronde d’un mètre au plus de
diamètre et d’autant des profondeur. Sur
cette fosse on dressait un bûcher sur
lequel on posait le corps avec des
substances très combustibles. Divers
objets chers ou précieux au défunt, en
or, en argent, en bronze et même en fer,
étaient jettés sur le bûcher avec les
lacrymatoires. Lorsque la combustion
était terminée, on posait dans la fosse
et sur toutes les cendres réunies, une
lampe et des vases de terre, de
nouvelles lacrymatoires et une ou deux
urnes. Ces sépultures sont très
nombreuses : elles sont à un mètre les
unes des autres. Les urnes sont toutes
généralement bien conservées ; elles
sont à peu de profondeur, 50 cm au plus,
et immédiatement posées sur les cendres
....
Indépendamment de ce lieu destiné au
repos, on trouve encore dans un grand
nombre de maisons des urnes et des
fioles lacrymatoires rassemblées dans
des espèces de columbarium construits à
fleur de terre. »
JCF Ladoucette
« …(ont été trouvés) des urnes
renfermant des ossements ou des cendres,
et trouvées dans le champ du repos où
les sépultures sont à un mètre de
distance…des ossements humains d’une
forte dimension, exhumés dans un château
qui dominait Mons seleucus ; des
ornements en cuivre doré et en bronze,
trouvés auprès de l’autel, tels que
bas-reliefs, palmettes etc… »
Monnaies
Curé Charton
« ..800 médailles, en or (quelques
unes), argent, cuivre... Etaient
représentés : la Louve, Romulus et
Rémus, le Boeuf (symbole de
l'agriculture), Julia, Juliana,
Faustina, Jules César, Auguste, Claude,
Vespasien, Aurélien, Antonin, Adrien,
Philippe, Probus, Maxence, Constantin,
Licinius, Cristus , Magnence, Constance
et Marcus. La station existait donc
encore sous cet empereur (5e s.)…. »
Héricart de Thury
« On a extrait des fouilles 6 à 700
médailles celtiques et romaines ;
quelques unes sont en or, d’autres en
argent, le plus grand nombre en bronze ;
parmi celles qu’on a étudiées, on en a
trouvé beaucoup représentant la louve
qui allaite Remus et Romulus, d’autres
portant au revers un bœuf. Quelques unes
connues sous le nom de médailles de
Nismes. »
Découvertes
récentes
villa du Comte
Suite à des travaux de terrassement au
hameau du Comte, en septembre 2002, des
ravinements dans un talus ont dégagé, au
cours de l'été 2003, deux urnes de
plomb.
Elles ont été examinées par Maxence
Segard, du Service Régional de
l'Archéologie, qui a transmis le rapport
suivant :
“ Les vestiges se situent en périphérie
du hameau, en bas de la colline du Bois
de Sellas, en rive droite du Petit
Buëch. Le site est inédit.
Observations stratigraphiques
Les vestiges correspondent à plusieurs
niveaux de charbon et à plusieurs objets
: deux urnes funéraires en plomb et 5
cruches en céramique commune. Les
niveaux de charbons et le mobilier sont
situés au même niveau, mais l'état de la
coupe (non verticlae, argile très
compacte) ne permettait pas de définir
les relations stratigraphiques.
Les observations qu'on peut faire sont
néanmoins les suivantes :
- Chacune des deux urnes est associée à
un niveau de charbon.
- Chaque urne et niveau de charbon
associé sont au même niveau altitudinal.
- Les cruches étaient disposées entre
les deux urnes.
- Les niveaux de charbon contiennent
tous de nombreux fragments d'ossements
et des clous.
- Les cruches et les urnes sont toutes
disposées l'ouverture vers le haut.
[...] ”
Les urnes
Les deux urnes sont faites de plomb.
La première a l'aspect d'une bourse avec
ouverture vers le haut, mais son mode de
fermeture a moins bien protégé les
objets déposés à l'intérieur. Il s'y
trouvait un grande urne en verre et 7
balsamaires également en verre. Un
fragment de boucle d'oreille en bronze a
été retrouvé à proximité.

Le seconde se trouvait à 1m50 de la
première et témoigne d'une fabrication
plus soignée. De forme cylindrique, avec
un fond scellé et un couvercle rond à
bord perpendiculaire qui a permis une
excellente protection du contenu.
Celui-ci était en effet intact, à
l'exception du vase destiné aux cendres,
sans doute cassé par le choc du
terrassement. Un décor de demi-oves et
de branches et feuillage est situé sur
la partie inférieure, tandis qu'un
visage se trouve dessiné sur le haut.

Cette urne
contenait une grande urne en verre
identique à celle découverte dans la
première, contenant des ossements
brûlés, et deux coupelles en verre très
fin recouvertes par une lampe à huile en
terre décorée d'un coq.
Ont été également trouvés dans les
alentours,
- plusieurs cruches en argile,
céramiques communes à panse ovoïde,
goulot étroit et anse unique,
- de nombreux clous,
- un fragment de boucle d'oreille en
bronze,
- un fragment de céramique brûlé,
indiquant sans doute la présence
d'offrandes sur le bûcher,
- de petits fragments de balsamaires
témoignant peut-être d'autres
incinérations.
En conclusion de son rapport, Maxence
Segard indique que "l'existence d'une
zone funéraire romaine est certaine. Les
niveaux de charbon correspondent chacun
au dépôt des restes d'un bûcher
funéraire, sans doute dans une fosse
préalablement creusée. Dans chacune de
ces fosses, une urne en plomb contenant
une partie des restes du défunt et
quelques objets a été déposée. Autour de
cette urne ont également été déposées
des cruches. L'absence de niveau
d'argile rubéfiée indique clairement que
le bûcher n'a pas été réalisé sur place
: il s'agit donc d'une incinération
secondaire avec déplacement des restes
du défunt, et même ici de l'intégralité
du bûcher.
L'agglomération romaine de Mons Seleucus
est trop éloignée pour que la nécropole
du hameau du Comte en soit une limite.
Il est plus vraisemblable qu'il s'agisse
de l'espace funéraire lié à un
établissement rural proche non
localisé."
photos
Objets
trouvés à différentes époques
- Art , Statues,
décorations
Héricart de Thury
« … Dans les ruines d’une maison, on a
trouvé une très grande quantité de
morceaux bruts d’albâtre qui semblaient
avoir été enlevés au ciseau, et
peut-être annonceraient la demeure d’un
statuaire (sculpteur).
- Une louve en bronze.
D’après son attitude et ses parties
fracturées on peut présumer que le
groupe était composé d’un char portant
une figure tiré par deux louves qui
l’une et l’autre avaient chacune un
disque sous une patte de devant. Et dans
ce cas on peut hardiment supposer que
cette figure était la ville de Rome.
- Un doigt en marbre
blanc, dont la dimension est parfaite,
qui a dû appartenir à une statue ayant à
peu près 2m 27 de hauteur.
- Une tigresse en
bronze doré de 5 cm de haut et longueur
de 1 décimètre
- Des fragments de
mosaïques bien conservés et semblables à
ceux qui existent dans tous les cabinets
d’antiquité. »

Décors
Ladoucette
« …Dans plusieurs pièces, à un mètre de
profondeur au-dessous de la surface du
sol, on a trouvé des glacis peints en
rouge et aussi polis que le marbre.
… on n’a trouvé en peinture qu’un
échantillon de draperie bleue et blanche
sur un fond rougeâtre. »
Héricart de Thury
« Nos fragments de peintures sont tous
des fresques et le plus communément
elles sont de couleur rouge . J’en ai
cependant remarqué qui ont dû faire
partie de quelques grands tableaux ,
largement colorés.
… des fragments de mosaïque, trouvés
dans plusieurs appartements du grand
édifice et des maisons voisines ; ils
sont bien conservés, et semblables à
ceux qui existent dans tous les cabinets
d’antiquité ».
Héricart de Thury
Statues
« Elles sont destinées à nous
représenter
- les images des dieux
- celles des hommes
illustres
- des cérémonies
sacrées et profanes
- des événements et
des faits remarquables de la fable et de
l’histoire
Bas reliefs
- Un disque en bronze,
de 0,14 m de diamètre qui servait de
bosse à un bouclier
- Deux chimères en
bronze. La tête coiffée, le visage de la
femme, le corps du lion, les ailes de
l’aigle
- Une divinité
étrusque
- Plusieurs têtes de
méduses et de Silène
- Un petase* de bronze
- Plusieurs fragments
de bas-reliefs en marbre
Objets d’histoire naturelle
On a recueilli des objets d’histoire
naturelle dans des maisons voisines de
l’usine et qui étaient peut-être des
magasins. Ils consistent en minéraux
divers, en coquilles marines de parages
éloignés, en dépouilles d’animaux
terrestres, surtout du genre félin. Il y
a beaucoup de dents d’éléphants, de
lion, des bois de cerf, etc… »
Les vases
« Un très grand nombre de vases en
bronze, en verre et en terre, servant à
des usages civils et religieux. On y
remarque des dessins de la plus grande
élégance.
Beaucoup offrent des chasses d’animaux ;
d’autres, le nom et la marque du
fabriquant. On a recueilli plusieurs
amphores ; une avait encore la couleur
rouge du vin qu’elle avait renfermé….
En général les ouvrages en verre sont
forts curieux. Il y a en talc un gobelet
artistiquement taillé, dont la base
représente une tête forte qui a les
traits d’un roi bourguignon. »
Héricart de Thury
« …Des tronçons d’épées, fers de lance,
javelots, casques mutilés; des fragments
d’un bouclier, dont la circonférence est
d’un mètre et l’épaisseur de 4
millimètres. La matière est en fer
recouverte en cuivre et doublée en
argent ; ce qui prouve que le bouclier
appartenait à un guerrier de marque. »

Héricart de Thury
« …(sont trouvés) des instruments de
toilette, de bain, de bureau, de
géométrie, de musique, joujous d’enfants
; ces instruments sont en argent, en
cuivre, en ivoire, en os ; comme
bracelets, pendants d’oreilles
, miroirs métalliques,
cœurs émaillés sur bronze, pinces
épilatoires, boutons, agrafes, épingles,
aiguilles, alênes, fuseaux, strigilles,
styles de diverses grandeurs, flûtes. On
y remarque surtout un cylindre vide et
renflé dans son milieu, ouvert tant à
ses deux extrémités qu’à sa partie
supérieure…on suppose que cet instrument
était un niveau d’eau… »
Les
lieux
de conservation des objets
La majeure partie des objets est déposée
au Musée Départemental des Hautes-Alpes,
à Gap. Cette collection se compose
d’objets découverts lors des fouilles du
XIXème siècle, et de l’apport de
collections privées. Elle regroupe 79
objets de tous types (céramiques,
bronzes, bijoux, armes, etc.).
Une centaine d’objets sont déposés à
Grenoble, au Musée Dauphinois. Cette
collection se compose de dons de
collectionneurs, des objets recueillis
par Hyppolite Müller vers 1900, de
l’achat en 1971 de la collection Paul
Plat, et enfin des fouilles réalisées
par Michel Colardelle à La
Bâtie-Montsaléon en 1972.
Cette collection avait été répertoriée
par Stéphane Bleu en 1998. Christophe
Barbier en a fait la couverture
photographique complète.
Le Musée Calvet, en Avignon, a reçu 3
objets répertoriés depuis le XIXème
siècle : un groupe sculpté représentant
Bacchus et Ariane, une statut d’enfant
en bronze, un poids en plomb.
Actuellement, seule la statut d’enfant
est encore au musée ; les autres objets
ont disparu.
Le Musée d’Archéologie Méditerranéenne
de Marseille possède 22 anneaux en
bronze découverts lors des fouilles de
1805.
Dans
les murs du village actuel
Des pierres taillées dans les murs du
village actuel laissent penser à des
restes du passé gallo romain
haut
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LES AMIS DE
MONS SELEUCUS
05700 La Batie-Montsaléon
Tél : 06 08 77 22 93
contact
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