Mons Seleucus
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  Mons-seleucus 1.0,
publication Mars 2011.




  
  
 Le Site de Mons Seleucus

haut

Nous vous présentons le site avec beaucoup d'écrits , du 19ème , 20ème et de l'époque actuelle. Ce site , enfoui sous terre, est surtout connu par la description qu'en ont fait les différents protagonistes (archéologues mais aussi amateurs avertis, chercheurs) à des périodes diverses, et par les dessins réalisés par Janson pendant les fouilles du 19ème (se reporter à la page "histoire" pour plus de précisions).


Le Vicus
Les habitations
Tribu Voltinia
Les cultes à Mons Seleucus
Une domus de Mons Seleucus
Thermes
Construction matériaux outils décors
Commerce et industrie
Installation agricole
Les nécropoles
Les sépultures
Monnaies
Découvertes récentes villa du Comte
Objets trouvés à différentes époques
Les lieux de conservation des objets
Dans les murs du village actuel


Situation

Mons Seleucus est placé par Antonin entre Cambonum (dans la vallée de la Chauranne) et Davianum (Veynes). Elle est établie sur un itinéraire ancien reliant la vallée de la Drôme au col du Mont-Genèvre par le col de Cabre, à un carrefour d’axes naturels : vers Cularo (Grenoble) et le Trièves, ; vers Segustero (Sisteron) et la moyenne Durance par la vallée du Buëch; vers Vasio (Vaison-la-Romaine) et le sud du territoire voconce par la vallée de l’Aygues. L’agglomération est localisée au pied du village de La Bâtie Montsaléon dans la vaste plaine de Lachau.

la batie

Mons Seleucus était « une agglomération de plaine que ne définissait aucun rempart mais où une présence aristocratique était manifeste ». C’était un vicus auquel était associé un sanctuaire. Le nord de la plaine du Buëch était un lieu de circulation et d’échanges commerciaux et culturels. L’un des ensembles se trouvait à 6 kms au nord de La Bâtie Montsaléon, au Serre La Croix (où se tenait une grande villa de plusieurs hectares et un camp fortifié) et au lieu-dit des Beaumette (certainement la Mansio qui servait de relais aux voyageurs de toute sorte). Dans un rayon de 2 à 3 km autour de La Bâtie Montsaléon existaient des établissements isolés…
Un géographe remarque que dans les pays du Buëch, la Bâtie possède une plaine ouverte pour le développement important d’une ville et d’une activité économique (agriculture, transport etc…)
Des fouilles pratiquées en 2005 font remonter le niveau d’occupation du site entre le Ier et le IVème siècle


Le Vicus

Pierre Gillet 
« La ville romaine devait occuper la plus grande partie des lieux qui sont connus, aujourd’hui sous le nom de La Commanderie, Ponteillard, Le Prélacour, La Catellane, la plaine de Lachaud (où était l’agglomération principale)…les romains n’avaient pas pour habitude de resserrer leurs maisons les unes contre les autres comme nous le faisons »

Héricart de thury
«Par l’étendue, la solidité et la magnificence des ruines de Mons Seleucus, on peut encore juger aujourd’hui de son ancien degré de splendeur… les ruines qui y ont été découvertes présentent un ensemble de grandeur qui surpasse toute idée. »
« …Nous voyons une enceinte de 200 mètres de longueur sur plus de 120 de largeur, et près de cette première on en trouve plusieurs autres qui ne sont pas moins étendues …. de grands et superbes édifices, des bâtiments publics, des ruines d’un temple, des colonnes, l’emplacement d’un autel, un vaste champ où l’on brûlait les corps, un columbarium, des tombeaux, des maisons bien bâties, des aqueducs, les ruines d’une fontaine publique, une grande usine etc… »
« …Des rues larges et spacieuses séparaient les bâtiments. Au Nord en face du grand peristile était une longue avenue, et à son extrémité une place d’une grande étendue. ».

Philippe Leveau :
« …sur une surface d’environ 2,5 ha…s’étend un quartier où l’on a reconnu des espaces diversifiés : des habitations nombreuses, un établissement thermal, des ateliers d’artisans et vraisemblablement des boutiques…les plans, …laissent néanmoins penser qu’on est en présence d’îlots urbains, organisés autour de rues et d’espaces ouverts (cours, places, jardins)….des découvertes,… le long du chemin qui mène vers la Maraize confirment l’existence d’une nécropole…cette nécropole délimite clairement l’extension de l’agglomération vers le sud.
…Le caractère urbain de cet ensemble est confirmé par l’existence d’un système d’adduction d’eau et par celle d’un bâtiment thermal…l’existence d’une place paraît très vraisemblable ; elle se situerait au nord-est de la domus (qui occupe le centre de l’habitat aggloméré), où des fragments de statue monumentale ont été découverts.
…un bâtiment à 40m au nord-est de la mairie actuelle…pressoir qui séparait deux chais… dans ce secteur…présence de structures antiques.
…L’apport principal de la synthèse…est l’identification d’un sanctuaire associé au vicus. … »
« L’espace qui paraît  correspondre au cœur de l’agglomération  ne représente qu’une surface de 6 ha environ…soit un cinquième de la surface. Le réseau viaire qui organise l’ensemble n’est pas véritablement connu : le plan de JCF Ladoucette et les descriptions de Héricart de Thury correspondent seulement à quelques rues.
« …On constate l’existence de 2 groupes de structures, qui correspondent peut-être à 2 phases…il n’est pas certain que l’agglomération ait été dotée d’un plan régulier. »
 
 Monographie de Pierre Gillet
… Les sources du Bois de Diane …devaient faire partie d’un bois sacré « Lucus » et fournir un lieu, très agréable, de promenade. »


Les habitations

Héricart de thury
« Ce qui nous fait croire que c’était en effet une ville, c’est l’étendue et la variété des ruines, l’ensemble des dispositions qui sont vastes, les alignements qui paraissent être ceux de rues et de places régulières, bâties d’un même jet …. Tout est régulier.
 ...Parmi le grand nombre d’habitations et de chambres qui ont été déblayés, j’en ai reconnu plusieurs qui annonçaient de l’opulence et une certaine recherche. Dans quelques-unes, les murs étaient encore crépis d’un ciment fin, luisant et glacé ; dans d’autres, ce crépissage avait été coloré ; quelquefois il était simple et uni, et d’autrefois aussi il était orné de plusieurs moulures.…
Dans l’état présent de ces ruines, il est extrêmement difficile de juger à quel usage pouvaient avoir été destinés ces vastes édifices, et la multitude de petits appartemens qui les composent. Leur ensemble est d’une grandeur imposante, et les divisions infinies qu’on y remarque, sont aujourd’hui pour nous celles d’un véritable labyrinthe. … on reconnaît une entrée principale, décorée d’un riche péristile ; là , devait être un autel ; plus loin étaient des cuisines ; de ce côté, de vastes appartements qui semblent indiquer des logements militaires; de cet autre, des magasins ; à droite, des chambres ornées de colonnes; à gauche , des logement moins recherchés ; à une extrémité de cette vaste enceinte, le logement d'un portier et en face une place publique.…
Dans quelques unes de ces maisons, nous avons trouvé tantôt des marbres et tantôt des granits ou des porphyres qui avaient servi à les décorer. … quelques uns étaient ornés de colonnes. Beaucoup offraient des endroits colorés dans l’intérieur … Des aqueducs et des canaux de maçonnerie ou des tuyaux de plomb passaient sous plusieurs maisons ; ils étaient destinés à porter les eaux à chacune d’elles, ou à les transmettre aux fontaines et aux bains publics. »
… Nos fragmens de peinture sont tous des fresques et plus communément elles sont de couleur rouge. J’en ai cependant remarqué qui ont du faire partie de quelques grand tableaux, largement colorés. Ce sont des draperies bleues et blanches sur un fond rougeâtre. …. »


La Tribu Voltinia

Deux inscriptions (à Mons Seleucus et à Serres La Croix), nomment un Attius, inscrit dans la tribu des Voltinia, celle dans laquelle sont inscrits les citoyens des colonies latines de Narbonnaise , ce qui suggère qu’il s’agit du même personnage ou d’une même famille
Une inscription du nom de L. Attius, provenant de La Bâtie Montsaléon :
Diis Manibus, Lucius Attius Lucii filius Voltinia tribu, Tertullus sibi et vivus fecit

Pierre Gillet
« … d’après les plans des édifices découverts, c’était une ville et d’après l’inscription de L. ATTIUS TERTULLUS qu’elle serait d’environ deux siècles antérieure à la défaite de Magnence. La beauté et la forme des caractères, les noms, la mention de la tribu Voltinia, les objets trouvés dans les fouilles, et qui n’ont rapport qu’à la religion des payens, paraissent attester une existence plus ancienne … »

A Serre La Croix on a trouvé un bloc de marbre de 0m80 de haut sur 0m45 de large et autant de profondeur .
Héricart de thury.
« … Il paraît avoir appartenu à un autel votif ; la partie supérieure est légèrement creusée ; sur un des côtés une entaille assez profonde qui devait porter un tenon soudé au plomb … L’examen des lettres qui sont de la bonne époque permet de supposer que l’inscription date du milieu de l’Empire. Voici la lecture que nous en proposerons : Lucio Attio Maximo Voltinia Flaminicus Ex Voto.
… Ces deux inscriptions nous prouvent … que L. Attius a dû occuper des fonctions de quelque importance ou jouir d’un renom fameux, soit dans la cité des Voconces, soit à Mons Seleucus.(…).
 … d’autres (inscriptions) nous confirment la tribu à laquelle appartenaient les Voconces : tribu Voltinia, et nous assurent par là qu’ils étaient de droit Latin … »


Les cultes à Mons Seleucus                                                                                                                                   

« Les grandes colonnes de l’entrée du temple d’ordre dorique étaient d’une pierre calcaire, grenue, composée d’une grande quantité de fragments de coquilles ; ces colonnes devaient être d’une belle proportion et avaient au moins 10 mètres de hauteur ; les petites colonnes sont faites avec le calcaire compact de la montagne voisine… »
Statuaire :
-    Mercure, ce dieu en bronze est assis sur un rocher, le manteau magnifiquement jeté sur l’épaule gauche ; il a les ailes de la tête élevées. Cette jolie statue est malheureusement mutilée
-    Mercure d’une grande beauté, couverte du chapeau ailé, un léger manteau lui couvre les épaules. Il tient une boule dans la main gauche;  de l’autre il paraissait tenir un caducée qui a été brisé. Ses pieds sont chaussés de brodequins.
-    Esculape : ce dieu est assis sur un rocher. Sa figure est couverte de rides profondes et d’une barbe épaisse. De sa main gauche il relève un enfant qui a l’air exténué.
-    Triton : ce dieu est à cheval sur un poisson. L’un et l’autre sont en bronze. De la main droite il tient une lance. …
…Dans le musée des Antiques à Grenoble, plusieurs autres dieux en bronze qui, avant la révolution, avaient été ramassés dans la plaine de labâtie-Mont-Saléon
mercure-    deux statues de Jupiter
-    un Mercure
-    une Diane
-    Plusieurs Priapes
…Un groupe de marbre blanc … reconnu appartenant au culte du dieu Mithra…un jeune homme dans une attitude mâle et vigoureuse vient de terrasser un taureau qui est étendu sur le sol. Du pied droitle vainqueur presse contre terre la jambe de derrière du taureau. La queue de ce dernier qui est brisée, devait être en action et frapper de ses replis tortueux le corps du héros…Un chien se précipite sur une profonde blessure que le taureau vient de recevoir sur l’épaule droite. Un serpent s’élève de terre et présente également sa tête sur cette plaie. Un scorpion… paraît se jeter et dévorer le génitales du taureau ; enfin devant et derrière étaient deux statues : celle de devant tient un flambeau renversé… travail d’un artiste distingué dont le nom est perdu… Ce groupe a été trouvé dans les ruines d’une maison qui, d’après sa construction et le grand nombre d’objets curieux qui y ont été recueillis, devait appartenir à un des plus riches habitants de Mons Seleucus.
Bas-reliefs :
-    deux chimères en bronze… elles ont la tête coiffée, le visage de la femme, le corps du lion, les ailes de l’aigle…
-    une divinité étrusque coiffée d’un bonnet ; elle a le visage d’une femme âgée, deux mamelles, des ailes… ce bas-relief se termine par le pied d’un animal fabuleux.
-    plusieurs têtes de Méduse et de Silène.
Gravures :
-    une tête d’Apollon gravée en creux sur une jade verdâtre. Le dieu paraît inspiré ; ses yeux sont tournés vers le ciel, sa lyre attend l’impulsion du génie.
Objets :
    Ustensiles de sacrifice en bronze ou en fer, patères, couperets, poignards, haches, couteaux, notamment « couteau victimaire » trouvé près de l’autel principal ;… amulettes, chaînes encensoirs…)
Inscriptions

A Buzés un autel votif avec une petite niche pour laisser couler le sang des victimes immolées et un couteau scarificateur (vendu à Mr. Plat, antiquaire à Orpierre)

Les cultes privés

« …Un terme : Ce dieu priape est fortement barbu, les cheveux relevés dans un bonnet qui lui enveloppe la tête, son dos est voûté, ses mains sont appuyées sur ses hanches, ses bras sont courbés ; ses jambes et ses cuisses sont sans proportion(…) ses vertèbres coxigiennes prolongées lui forment un rudiment de queue qui contribue à rendre plus originale et plus bizarre cette jolie statuette. »


Une domus de Mons Seleucus

Monographie de Gillet
« Le plan d’une maison de type Pompéienne entouré de cours, entrepôts et jardins apparaît clairement sur les plans anciens. Elle est orientée nord-ouest, sud-est avec un jardin à péristyle au  sud-ouest.
Cette architecture de type Pompéienne est très inhabituelle sous nos latitudes montagnardes aux hivers rudes. »

Philippe Leveau , Maxence Ségard…
« La domus qui occupe le centre de l’habitat aggloméré est surprenante par sa dimension (plus de 3500 m²) et la qualité de sa construction…
Dans le secteur que limite au nord-ouest le chemin du Brieu, on observe un ensemble de structures quadrangulaires orientées suivant une direction nord-est/sud-ouest couvrant un espace d’environ 50m sur 40m, où l’on reconnaît le plan d’une domus, caractérisé par la succession sur un même axe d’une cour à portique et d’un atrium, eux-mêmes entourés de pièces de formes et de tailles variables. Au sud-ouest se situe une grande cour ou un jardin…large de 18m et longue d’au moins 24 m. Au nord-ouest et sud-ouest, la cour est bordée par deux pièces ou couloirs allongés… de 3,50 m environ …et bordée côté nord-est par une pièce large de 6 m qui prolonge le portique et s’étend sur toute la longueur de la cour, soit au moins 24 m. Elle assure la transition avec un ensemble de pièces plus petites organisées autour d’un atrium carré de 12,5 m de côté avec un bassin central de 5m sur 4,5 m maçonné.
…Un ensemble complexe de pièces de formes et de tailles variables,…plusieurs pièces de longueur égale (9 m)…une pièce large de 8 m environ ..encadrée par deux pièces étroites (moins de 2,5 m)…plusieurs pièces plus grandes…un espace, accolé à l’atrium, de 3,5 m de large, long de 10,5 m, partagé en deux pièces, bordé de pièces plus larges de 5m environ…
… plan caractéristique de la maison italienne : les pièces qui permettent la communication entre la cour à portique et l’atrium seraient un tablinium (la pièce centrale) et deux fauces….
…l’entrée s’inscrit dans une colonnade qui devance la façade longée par une rue…l’entrée est encadrée de chaque côté par deux colonnes de grande dimension et huit autres plus modestes, toutes en calcaire. Les colonnes principales sont plus larges et sont d’ordre corinthien.
… au nord-ouest de la domus, plusieurs pièces apparaissent….on y reconnaît des pièces assez vastes au sud et un ensemble de pièces modestes imbriquées au nord….certaines sont richement décorées (présence d’enduits peints et de marbre, de colonnes) et ont du être des pièces d’habitation. Certains des espaces les plus grands… ont du être des cours ou des jardins. Par hypothèse on peut penser que les pièces situées en façade étaient des boutiques tandis que des ateliers ou des pièces de stockage se trouvaient à l’arrière. »


Thermes 

L’emplacement des bâtiments est incertain, « …ce bâtiment se trouvait à l’Est du quartier d’habitation, le long de la partie méridionale de la supposée voie romaine.. ». L’un des  bâtiments est fouillé mais très incomplètement :
Janson écrit : « Quand on eut découvert la partie principale remplie en hachure, j’en fis le plan, mais je ne pus le continuer, M. Duvivier ayant pris la fantaisie d’abandonner cette partie des fouilles. Quand le caprice le reprit, il revint les continuer, mais alors je n’étais plus à la Bâtie,.., et ce fut Saulnier, mon conducteur que j’envoyai sur les lieux et qui leva les parties que l’on voit. »

Héricart de thury
« …. En face (de l’usine) un bassin demi-circulaire de 4 m de diamètre sur autant de profondeur. Il était enduit de 0,02 C* d'épaisseur de chaux et ciment , et bâti avec le plus grand soin sur une plate-forme quarrée de maçonnerie entourée de canaux, aqueducs, enduits dans toute leur étendue. A peu de distance de ces fours étaient des cuves également en maçonnerie enduite de trois couches de ciment, dont le dernier d’une très grande finesse … »

Isabelle Béraud
« Le plan et les descriptions de Ladoucette ne laissent aucun doute sur la destination de ces structures : il s’agit de thermes dont on peut voir une salle centrale de 5,20m sur 4, 70 m flanquée de trois absides :
L’abside nord était occupé par un bassin semi-circulaire, enduit de chaux et de ciment. Cette piscine paraît donc avoir été enduite de béton de tuileau et mesure 3,40 m de diamètre.
Les deux absides latérales de même diamètre communiquaient avec la salle centrale par une ouverture de 0,50 m de large. On voit dans celle-ci deux bouches de chaleur qui devaient alimenter le sous-sol de ces absides. L’ensemble, pièce centrale et abside latérales, peut être interprété comme une pièce chaude, flanquée de deux piscines chaudes. … Les praefurnia (de praefurnium. : bouche d'un fourneau)
qui devaient alimenter ces piscines ne sont pas représentées sur le plan bien que mentionnées par Ladoucette…Autour de ces salles dont le plan est connu, d’autres pièces thermales ont été dégagées. Vue l’ampleur probable des bâtiments, ces bains pourraient appartenir à des thermes publics. »

*C= mètre sans doute

Construction, matériaux, outils, décors

Matériaux
Ecrits de Héricart de Thury
« Les grandes colonnes de l’entrée du temple d’ordre dorique étaient d’une pierre calcaire, grenue, composée d’une grande quantité de fragments de coquilles ; ces colonnes devaient être d’une belle proportion et avaient au moins 10 mètres de hauteur ; les petites colonnes sont faites avec le calcaire compact de la montagne voisine… Elles sont composées d'un assemblage de 4 ou de 5 échantillons ; elles étaient brutes à leur surface et sans aucune moulure…Les murs n'ont que 60cm d'épaisseur, rarement ...plus de 80 cm ; plus souvent ils n'ont que de 45 à 50 cm…. A l'égard du grand bâtiment qui est à l'est de ces ruines, j'éprouve plus de difficultés encore à décider quel était l'emploi de ces constructions qui sont aussi soignées qu'elles sont variées. Au centre, est une vaste pièce dont le plancher était parfaitement uni : cette pièce a été trouvée pleine de charbons… Des aqueducs et des canaux de maçonnerie ou des tuyaux de plomb passaient sous plusieurs maisons»
 
Ladoucette
« …posés sur un socle sans tore, et construit de cinq morceaux rapportés et unis par un mortier ou ciment aussi dur que la pierre même.
…Près de ce batiment…un bassin semi-circulaire, construit en chaux et ciment, ayant 4 mètres de profondeur et en diamètre, des fours, des cuves maçonnées  revetues de plusieurs couches d’un ciment très fin..
Les matériaux dont on a bâti Mons Seleucus, ont été cherché dans les montagnes, et excitent encore l’admiration.
….des scories cuivreuses, d’autres ferrugineuses, des barres de plomb, de vieux cuivre passé à l’état d’oxyde rouge ou brun et de carbonate vert ».
(Outils)
Trouvés notamment auprès de l’usine…tels que pinces, ringards, tenailles, tenettes, haches…des instruments de ménage, comme des marteaux, un couteau à deux manches, d’autres couteaux, des cuillers de fer, des crochets, des sonnettes de fer battu ou de bronze, des chaines de puits, des gonds, des clefs, des peintures ou ornements de meubles ou de portes, des anneaux, des meules de moulins à bras en lave poreuse, des poids en terre cuite etc… »

MC Romieu
«  J’ai vu bien des fois …de nombreux débris de tuiles creuses mêlés au débris des tuiles plates à rebord, et cela sur toute l’étendue occupée par l’ancienne station. Ces deux  sortes de tuiles paraissent même y avoir été employées par égale part. Je suis donc en droit d’en conclure que les toits de cette station romaine … étaient analogues aux toits de l’Italie… »


Commerce et industrie

Pierre Gillet :
«  … A Mons Seleucus il devait y avoir une foule de fonctionnaires, d’hommes publics, d’avocats etc..
Le commerce dans cette région devait être assez important, durant, surtout, les premières années de l’Empire. L’importation et l’exportation devaient se faire avec facilité à l’aide des « viae publicae » qui passaient à proximité de Mons Seleucus.
L’importation consistait :
- En poterie rouge … elle devait venir directement d’Italie
- En draperies et étoffes fines
- En vins fins
- En ouvrage d’art et comme matières premières en pierres fines pour les monuments : marbre, porphyre, grès gris, etc.
L’industrie particulière d’exportation ne pouvait pas consister en autre chose qu’en laine brute ou foulée, poterie du pays, blé et huile. Les quatorze grandes urnes que l’on a trouvées en 1825 devaient constituer un magasin important d’huile …  des ouvriers employés pour ces industries, les classes d’artisans … devaient être nombreux. Il devait, par exemple y avoir des « foulons » … des cordonniers, des boulangers, des bouchers et des marchands de toute sorte ; enfin les affranchis, les travailleurs libres et les esclaves publics (on a trouvé des plaques d’esclaves dont quelques unes avec des inscriptions) …
Et après tout cela, les particuliers riches avec leurs clients, leurs esclaves, leur famille et leurs affranchis, puis les citoyens de petites conditions que nous pourrions appeler les bourgeois ; enfin les descendants des indigènes : ligures, celtes ou gaulois qui habitaient dans la région avant la conquête romaine. …
Les voyageurs, de passage à la « Mansio Montis Seleuci » venaient jusqu’à la ville. Les raisons de voyager étaient fréquentes … et les voyageurs très nombreux …
Héricart de thury
« … nous trouvâmes les ruines d’une grande usine construite en grés-molasse … L’immense quantité de fragmens de vases de terre, des débris de lampes, des urnes et des amphores, la forme des ruines, tout semble indiquer une vaste usine dans laquelle d’une part, on se livrait au travail et à la fonte des métaux, et dans laquelle, d’autre part, on fabriquait différentes espèces de poteries. A peu de distance de cette fabrique … on trouve encore de vastes appartemens qui paraissent avoir été la demeure des chefs de cette fabrique ; d’un autres côté sont les logemens des ouvriers ; derrière, une vaste enceinte indique les jardins, et devant ces ruines, des rues qui aboutissaient à la grande place et à l’avenue du principal bâtiment. »

Philippe Leveau , Maxence Ségard…
« ..De plus, parmi les découvertes réalisées près du grand bâtiment, on cite des instruments de métallurgie (pinces, ringardes, tenailles, masses), ainsi que des lingots de plomb et des scories de cuivre et de fer…on peut supposer qu’il s’agit d’installations artisanales liées à la production de céramique et à la métallurgie. »


Installation agricole

Philippe Leveau
La cella vinaria (le chai)
« …En 1836-37, les fouilleurs ont mis à jour un bâtiment de 30 m² à 40 mètres au Nord-Est de la mairie actuelle. Il est divisé en compartiments. Dans la partie orientale se trouvent 9 dolia (amphore), de 1,50m de diamètre et 1,60m de hauteur (assez grandes pour contenir 2 personnes), enterrés dans un sol maçonné. De l’autre côté du bâtiment se trouve une autre pièce qui contient 5
autres dolia. doliumDisposés sur 3 rangs et distants de 1 m, tous les dolia sont reliés entre eux par des conduits semi-circulaires creusés dans le sol. Le centre du bâtiment est occupé par une vaste pièce dans laquelle se trouvent 3 dalles longues de 13m , creusées de façon à faciliter un écoulement et qui pourraient appartenir à une machinerie de pressoir qui séparait deux chais.
Le bassin « malonné » peut être interprété comme fouloir à vin d’où le moût était distribué dans les dolia par des rigoles aménagées dans le béton de tuileau. Les 5 dolia à l’ouest de ces blocs pourraient être les récipients de recueil du vin de presse ».
Il y avait donc un chai et par là même, une activité viticole dans le haut Buëch.



Héricart de Thury
Instruments agricoles:
« Des instruments de culture, tels que faux, faucilles, serpes, forceps, pioches, pointroles de fer, couteaux, ciseaux de jardinier ; ils sont peu différents des nôtres.
… les villae autour de Mons Seleucus, comme celle de Saxum (Le Saix) , alimentent l’agglomération importante, qui approvisionne les villae en vêtements, tissus, vaisselles, objets d’art etc… »

Les nécropoles

Nécropole à Champuri
Vers l'est, dans la plaine de Champuri, on exhuma des ossements, des statuettes, des médailles.
La présence de la nécropole fouillée en 1805 au sud-est de la plaine de Lachaud est confirmée par de nombreux habitants. Elle se situerait aujourd'hui sous le hangar métallique de M. Latil. On a trouvé lors de la construction de ce hangar une grande quantité d'objets antiques, et notamment des balsamaires en verre et en céramique.

Derrière le chœur de l'église, on trouva une tombe. Entre les fémurs du squelette étaient 2 lacrymatoires* en verre violet ; aux pieds étaient un pot noir, une lampe et une pièce de Gallien.

Nécropole de la commanderie :
A l’extérieur de la ville, au lieu-dit « la Commanderie » était située l’une des nécropoles. Celle-ci est connue par les inscriptions funéraires qui attestent notamment la présence de tombes monumentales, trois pierres en calcaire du pays qui paraissent avoir fait partie d’un monument romain.
L’une des pierres a 1,45 m de long sur 0,52 m de haut et porte l’inscription suivante :
IVLIAE . MARCINAE
T VALENTINIVS. MESSI
VIVVS
Nécropole du comte (voir plus bas)
A 2 km au nord du village de la Bâtie Montsaléon, en bas de la colline du bois de Sellas, Mr Yves Blache, a découvert en 2003 plusieurs vestiges , en faisant des travaux de terrassement :
Urnes funéraires en plomb, cruches en céramique commune, grande urne en verre et balsamaires en verre, deux coupelles en verre extrêmement fin, lampe à huile et de nombreux clous, un fragment de boucle d’oreilles en bronze, un fragment de céramique.
Il est vraisemblable qu’il s’agisse de l’espace funéraire lié à un établissement rural proche non localisé.

Ferme les Combes
 Un cultivateur, habitant la ferme Les Combes, à environ 2 kilomètres au sud du village de la Bâtie MontSaléon, a mis à jour, au commencement de l’année 1900…un vase en plomb pesant environ 12,500 kg, une grosse ampoule de verre, à large goulot, renfermant des os et des bois calcinés, des clous de fer et des lacrymatoires, remplissait le vase de plomb.


Les sépultures

monographie de Gillet
« Le mode de sépulture des habitants de Mons Seleucus a varié probablement selon la richesse des particuliers ou l’importance du défunt, peut-être aussi selon les croyances de chacun, l’époque et les coutumes différentes…Tantôt les cadavres étaient inhumés dans la terre même, tantôt incinérés (probablement à l’époque du Haut-Empire) tantôt enfermés dans des tombeaux qui bordaient les voies (à l’époque du Bas-Empire et aux époques chrétiennes)…il y avait quelques « bouteilles » qui devaient être des urnes funéraires…on a trouvé un espèce de cercueil en plomb qui a été vendu à un plombier de Laragne... »

Incinération
Héricart de thury
« … Un vaste champ, au midi de la ville et à l’extrémité de la plaine, sur la rive droite du torrent de Maloise, était destiné à brûler les corps. Des fouilles nombreuses y ont été faites, et par-tout on a trouvé des témoignages des derniers devoirs que les habitants de Mons Seleucus venaient y rendre aux restes inanimés de leurs parents ou amis.
D’après les fouilles … j’ai reconnu que les dispositions de cette cérémonie constituaient à creuser en pleine terre, une fosse ronde d’un mètre au plus de diamètre et d’autant des profondeur. Sur cette fosse on dressait un bûcher sur lequel on posait le corps avec des substances très combustibles. Divers objets chers ou précieux au défunt, en or, en argent, en bronze et même en fer, étaient jettés sur le bûcher avec les lacrymatoires. Lorsque la combustion était terminée, on posait dans la fosse et sur toutes les cendres réunies, une lampe et des vases de terre, de nouvelles lacrymatoires et une ou deux urnes. Ces sépultures sont très nombreuses : elles sont à un mètre les unes des autres. Les urnes sont toutes généralement bien conservées ; elles sont à peu de profondeur, 50 cm au plus, et immédiatement posées sur les cendres ....
Indépendamment de ce lieu destiné au repos, on trouve encore dans un grand nombre de maisons des urnes et des fioles lacrymatoires rassemblées dans des espèces de columbarium construits à fleur de terre. »

JCF Ladoucette
« …(ont été trouvés) des urnes renfermant des ossements ou des cendres, et trouvées dans le champ du repos où les sépultures sont à un mètre de distance…des ossements humains d’une forte dimension, exhumés dans un château qui dominait Mons seleucus ; des ornements en cuivre doré et en bronze, trouvés auprès de l’autel, tels que bas-reliefs, palmettes etc… »


Monnaies

Curé Charton
« ..800 médailles, en or (quelques unes), argent, cuivre... Etaient représentés : la Louve, Romulus et Rémus, le Boeuf (symbole de l'agriculture), Julia, Juliana, Faustina, Jules César, Auguste, Claude, Vespasien, Aurélien, Antonin, Adrien, Philippe, Probus, Maxence, Constantin, Licinius, Cristus , Magnence, Constance et Marcus. La station existait donc encore sous cet empereur (5e s.)…. »

Héricart de Thury
« On a extrait des fouilles 6 à 700 médailles celtiques et romaines ; quelques unes sont en or, d’autres en argent, le plus grand nombre en bronze ; parmi celles qu’on a étudiées, on en a trouvé beaucoup représentant la louve qui allaite Remus et Romulus, d’autres portant au revers un bœuf. Quelques unes connues sous le nom de médailles de Nismes. »


Découvertes récentes villa du Comte

Suite à des travaux de terrassement au hameau du Comte, en septembre 2002, des ravinements dans un talus ont dégagé, au cours de l'été 2003, deux urnes de plomb.
Elles ont été examinées par Maxence Segard, du Service Régional de l'Archéologie, qui a transmis le rapport suivant :
“ Les vestiges se situent en périphérie du hameau, en bas de la colline du Bois de Sellas, en rive droite du Petit Buëch. Le site est inédit.
Observations stratigraphiques
Les vestiges correspondent à plusieurs niveaux de charbon et à plusieurs objets : deux urnes funéraires en plomb et 5 cruches en céramique commune. Les niveaux de charbons et le mobilier sont situés au même niveau, mais l'état de la coupe (non verticlae, argile très compacte) ne permettait pas de définir les relations stratigraphiques.
Les observations qu'on peut faire sont néanmoins les suivantes :
- Chacune des deux urnes est associée à un niveau de charbon.
- Chaque urne et niveau de charbon associé sont au même niveau altitudinal.
- Les cruches étaient disposées entre les deux urnes.
- Les niveaux de charbon contiennent tous de nombreux fragments d'ossements et des clous.
- Les cruches et les urnes sont toutes disposées l'ouverture vers le haut. [...] ”
Les urnes
Les deux urnes sont faites de plomb.
La première a l'aspect d'une bourse avec ouverture vers le haut, mais son mode de fermeture a moins bien protégé les objets déposés à l'intérieur. Il s'y trouvait un grande urne en verre et 7 balsamaires également en verre. Un fragment de boucle d'oreille en bronze a été retrouvé à proximité.
balsamaire
Le seconde se trouvait à 1m50 de la première et témoigne d'une fabrication plus soignée. De forme cylindrique, avec un fond scellé et un couvercle rond à bord perpendiculaire qui a permis une excellente protection du contenu. Celui-ci était en effet intact, à l'exception du vase destiné aux cendres, sans doute cassé par le choc du terrassement. Un décor de demi-oves et de branches et feuillage est situé sur la partie inférieure, tandis qu'un visage se trouve dessiné sur le haut.

urne

Cette urne contenait une grande urne en verre identique à celle découverte dans la première, contenant des ossements brûlés, et deux coupelles en verre très fin recouvertes par une lampe à huile en terre décorée d'un coq.



Ont été également trouvés dans les alentours,
- plusieurs cruches en argile, céramiques communes à panse ovoïde, goulot étroit et anse unique,
- de nombreux clous,
- un fragment de boucle d'oreille en bronze,
- un fragment de céramique brûlé, indiquant sans doute la présence d'offrandes sur le bûcher,
- de petits fragments de balsamaires témoignant peut-être d'autres incinérations.
En conclusion de son rapport, Maxence Segard indique que "l'existence d'une zone funéraire romaine est certaine. Les niveaux de charbon correspondent chacun au dépôt des restes d'un bûcher funéraire, sans doute dans une fosse préalablement creusée. Dans chacune de ces fosses, une urne en plomb contenant une partie des restes du défunt et quelques objets a été déposée. Autour de cette urne ont également été déposées des cruches. L'absence de niveau d'argile rubéfiée indique clairement que le bûcher n'a pas été réalisé sur place : il s'agit donc d'une incinération secondaire avec déplacement des restes du défunt, et même ici de l'intégralité du bûcher.
L'agglomération romaine de Mons Seleucus est trop éloignée pour que la nécropole du hameau du Comte en soit une limite. Il est plus vraisemblable qu'il s'agisse de l'espace funéraire lié à un établissement rural proche non  localisé."

photos


Objets trouvés à différentes époques

  • Art , Statues, décorations                                                                                                              

Héricart de Thury
« … Dans les ruines d’une maison, on a trouvé une très grande quantité de morceaux bruts d’albâtre qui semblaient avoir été enlevés au ciseau, et peut-être annonceraient la demeure d’un statuaire (sculpteur).
-    Une louve en bronze. D’après son attitude et ses parties fracturées on peut présumer que le groupe était composé d’un char portant une figure tiré par deux louves qui l’une et l’autre avaient chacune un disque sous une patte de devant. Et dans ce cas on peut hardiment supposer que cette figure était la ville de Rome.
-    Un doigt en marbre blanc, dont la dimension est parfaite, qui a dû appartenir à une statue ayant à peu près 2m 27 de hauteur.
-    Une tigresse en bronze doré de 5 cm de haut et longueur de 1 décimètre
-    Des fragments de mosaïques bien conservés et semblables à ceux qui existent dans tous les cabinets d’antiquité. »

serpent

Décors
Ladoucette
« …Dans plusieurs pièces, à un mètre de profondeur au-dessous de la surface du sol, on a trouvé des glacis peints en rouge et aussi polis que le marbre.
… on n’a trouvé en peinture qu’un échantillon de draperie bleue et blanche sur un fond rougeâtre. »
Héricart de Thury
« Nos fragments de peintures sont tous des fresques et le plus communément elles sont de couleur rouge . J’en ai cependant remarqué qui ont dû faire partie de quelques grands tableaux , largement colorés.
… des fragments de mosaïque, trouvés dans plusieurs appartements du grand édifice et des maisons voisines ; ils sont bien conservés, et semblables à ceux qui existent dans tous les cabinets d’antiquité ».
Héricart de Thury
Statues
 « Elles sont destinées à nous représenter
-    les images des dieux
-    celles des hommes illustresbalsamaire
-    des cérémonies sacrées et profanes
-    des événements et des faits remarquables de la fable et de l’histoire
Bas reliefs
-    Un disque en bronze, de 0,14 m de diamètre qui servait de bosse à un bouclier
-    Deux chimères en bronze. La tête coiffée, le visage de la femme, le corps du lion, les ailes de l’aigle
-    Une divinité étrusque
-    Plusieurs têtes de méduses et de Silène
-    Un petase* de bronze
-    Plusieurs fragments de bas-reliefs en marbre
Objets d’histoire naturelle
On a recueilli des objets d’histoire naturelle dans des maisons voisines de l’usine et qui étaient peut-être des magasins. Ils consistent en minéraux divers, en coquilles marines de parages éloignés, en dépouilles d’animaux terrestres, surtout du genre félin. Il y a beaucoup de dents d’éléphants, de lion, des bois de cerf, etc… »
Les vases
« Un très grand nombre de vases en bronze, en verre et en terre, servant à des usages civils et religieux. On y remarque des dessins de la plus grande élégance.

Beaucoup offrent des chasses d’animaux ; d’autres, le nom et la marque du fabriquant. On a recueilli plusieurs amphores ; une avait encore la couleur rouge du vin qu’elle avait renfermé….
En général les ouvrages en verre sont forts curieux. Il y a en talc un gobelet artistiquement taillé, dont la base représente une tête forte qui a les traits d’un roi bourguignon. »

  • Instruments militaires                                                                                                                                

Héricart de Thury
« …Des tronçons d’épées, fers de lance, javelots, casques mutilés; des fragments d’un bouclier, dont la circonférence est d’un mètre et l’épaisseur de 4 millimètres. La matière est en fer recouverte en cuivre et doublée en argent ; ce qui prouve que le bouclier appartenait à un guerrier de marque. »


  • Instruments du quotidien

flacon


Héricart de Thury
« …(sont trouvés) des instruments de toilette, de bain, de bureau, de géométrie, de musique, joujous d’enfants ; ces instruments sont en argent, en cuivre, en ivoire, en os ; comme bracelets, pendants d’oreilles
boucle, miroirs métalliques, cœurs émaillés sur bronze, pinces épilatoires, boutons, agrafes, épingles, aiguilles, alênes, fuseaux, strigilles, styles de diverses grandeurs, flûtes. On y remarque surtout un cylindre vide et renflé dans son milieu, ouvert tant à ses deux extrémités qu’à sa partie supérieure…on suppose que cet instrument était un niveau d’eau… »





Les lieux de conservation des objets

La majeure partie des objets est déposée au Musée Départemental des Hautes-Alpes, à Gap. Cette collection se compose d’objets découverts lors des fouilles du XIXème siècle, et de l’apport de collections privées. Elle regroupe 79 objets de tous types (céramiques, bronzes, bijoux, armes, etc.).
Une centaine d’objets sont déposés à Grenoble, au Musée Dauphinois. Cette collection se compose de dons de collectionneurs, des objets recueillis par Hyppolite Müller vers 1900, de l’achat en 1971 de la collection Paul Plat, et enfin des fouilles réalisées par Michel Colardelle à La Bâtie-Montsaléon en 1972.
Cette collection avait été répertoriée par Stéphane Bleu en 1998. Christophe Barbier en a fait la couverture photographique complète.
Le Musée Calvet, en Avignon, a reçu 3 objets répertoriés depuis le XIXème siècle : un groupe sculpté représentant Bacchus et Ariane, une statut d’enfant en bronze, un poids en plomb. Actuellement, seule la statut d’enfant est encore au musée ; les autres objets ont disparu.
Le Musée d’Archéologie Méditerranéenne de Marseille possède 22 anneaux en bronze découverts lors des fouilles de 1805.


Dans les murs du village actuel
Des pierres taillées dans les murs du village actuel laissent penser à des restes du passé gallo romain



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LES AMIS DE MONS SELEUCUS

05700 La Batie-Montsaléon

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